Ce sont deux êtres du même genre, de même nature et de même espèce: Ghadi et In cha Allah: accessoires malheureux d'un futur incertain. Ces mots passe partout s'emploient au début et en fin de phrases en darija marocain: Ils restent purs et invariables pour dire, par exemple:
- Ghadi tkawen l7okoma in cha Allah (le gouvernement sera formé si Dieu veut)
- Ghadi tkmal lazma in cha Allah (la crise finira si Dieu le veut)
- Ghadi n3tik 7a9ak in cha Allah (je te donnerai tes droits si Dieu le veut).
- Ghadi n'khalsak in cha Allah (je te payerai si Dieu le veut)...
- Ghadi ntassel bik in cha Allah (je vous contacterai si Dieu le veut)
Certains de nos PDG à force de renvoyer les chômeurs demandant un emploi et les mendiants cherchant des sous, ont tendance à dire "Ghadi ntassel bik" (je te contacterai) à la place de "au revoir".
Certains clients vous payent avec une monnaie de singe: des "ghadis" à la place des Dirhams...
Certains ouvriers travaillent très mal, ils répètent "Ghadi n'dir afdal" (je ferai mieux)
Quant à "In cha Allah" ( si Dieu le veut) c'est vraiment le "peut-être" à la sauce islamique; une probabilité foncièrement hypocrite puisqu'elle se sert de Dieu comme de cache-misère !
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