Généralement, dans ce blog, je dénonce surtout les riches, les élus, les PDG et toute la crème minoritaire d'un système foncièrement injuste. Je dénonce souvent notre capitalisme sauvage à la sauce islamique, notre fléau de la corruption etc...
Mais n'étant plus prisonnier de dogmes ou de principes sacro saints, je constate ci-dessous une réalité qui atténue et temporise des jugements que j'avais émis.
Ce matin, j'ai visité en compagnie d'un responsable administratif et éducatif une école primaire publique. La moitié des enseignants présents était un groupe de jeunes femmes voilées qui étaient hors de leurs classes. Le directeur dit qu'il est impuissant devant l'épouse d'un gros bonnet makhzenien qui rassemble les autres enseignantes autour d'elle lorsqu'elle vient.
L'autre moitié des enseignants qui étaient absents c'étaient les mieux payés: plus de dix mille Dirhams/mois. Autrement dit dans cette école publique budgétivore laissée à la dérive ce sont les mieux payés qui travaillent le moins !
Je viens de voir l'ouvrage du docteur Tayeb Chkili sur l'école et sur l'Université marocaines. Ce camarade passe, tout à fait, à côté des vrais problèmes avec sa littérature...
Encore une fois on constate qu'on peut être une sommité scientifique en médecine et ancien ministre de l'Education Nationale (lorsqu'il y avait un seul ministre de 1988 à 1993 contrairement à aujourd'hui avec 4 ministres!) et ne pas diagnostiquer ce cancer dont souffre l'école publique !
Nos "frères" ne sont pas capables de préserver ce bel héritage du colonialisme qu'est l'école publique ! En 60 ans ils l'ont presque liquidée ! A présent il faut un bac+babak pour avoir une formation supérieure et un babak+du flousse pour "réussir" dans la vie.
JUSQU’À QUAND CE PUTAIN DE DIRHAM CONTINUERA D’ÊTRE LE VRAI DIEU, CELUI QUI DISTRIBUE LES SORTS ET LES DESTINS ?
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