dimanche 21 octobre 2012

REVOLUTION / EVOLUTION: MOUTONS COMME PROLETAIRES


A l'occasion de la fête des moutons l'inspecteur du travail se déguise en mouton

A l'occasion de l'Aid El Adha, les patrons marocains, ceux qui sont petits, les plus nombreux, payent une taxe spéciale aux travailleurs. Si ce n'est pas un mouton en chair et en os, c'est une prime spéciale de l'Aid. Si ce n'est ni l'un ni l'autre, c'est un congé spécial de plus d'une semaine selon la grosseur du mouton et l'éloignement de la famille de l'ouvrier.
Lorsqu'on lit les cinq cents articles du Code du travail, on ne voit aucune trace de cette fête des moutons. C'est une nouvelle preuve que cette législation est déconnectée de la réalité de notre société musulmane en voie de développement si ceux qui utilisent la religion comme un fond de commerce très lucratif veuillent bien la laisser se développer.
Dès qu'un travailleur passe plus d'un an dans une entreprise, il se comporte comme une femme islamique nouvellement mariée: elle essaie de faire un enfant pour que son homme ne la répudie pas. Faire un enfant pour le travailleur c'est se titulariser, ainsi tout licenciement ressemble à un divorce différent de la répudiation traditionnelle.
A présent même les bonnes demandent des millions pour quitter leurs employeurs. Par exemple, à Agadir, un couple de Français emploie une marocaine depuis trois ans avec un salaire de deux mille cinq cents Dirhams par mois plus la nourriture. Ne pouvant plus la supporter, ils décident de la renvoyer. Ils lui remmettent, sans exiger un reçu, en guise d'indemnité de licenciement trois mille Dirhams. La dame a porté plainte devant le tribunal de première instance en réclamant 120 000 Dirhams d'indemnité !...
Un autre exemple qui montre que le syndicalisme ( souvent une mafia nuisible ) fait double emploi avec la nouvelle mentalité des travailleurs: Il s'agit de l'entreprise Gomar de Ain Sebaa à Casablanca: tous ses travailleurs ne pensent qu'à tirer profit de la vente éventuelle du foncier de l'usine des biscuits trahie en amont et en aval, par des patrons rapaces et par des travailleurs trop exigeants.
Cette évolution socio-économique s'inscrit en symbiose dans une situation nationale où le secteur d'activité qui a le plus progressé avec un pourcentage de développement à deux chiffres est le secteur de la mendicité... AUTREMENT DIT LES CAROTTES SONT CUITES !

LES  TRAVAILLEURS
EXIGENT  D'ÊTRE  BIEN PAYES,
DE RECEVOIR  UN MOUTON  ET
DE DISPOSER  DU CONGÉ  NÉCESSAIRE
POUR CONSOMMER  LA BÊTE SACRIFIÉE !

Comme les peuples "arabes" qui ont fait des révoltes sans tête ni queue, les travailleurs marocains se métamorphosent sans Marx ni Lénine: Du statut de prolétaires ils sont en passe d'accéder à celui d'assistés... Ce que ni Marx, ni Engels, ni Mao n'avaient imaginé.

ASSISTES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS !
doublez les idrabates !
faites  des  infijarates !
produisez des w'lidates
multipliez les wakafates !
allongez les i3tissamates !
préparez  des intifadates !
augmentez les moktassabates !

soutenez  toutes les nidalates ! 



consommez des moda3amates !
mais ne travaillez surtout pas !
sachez  que  seul  un  pas
vous sépare du repas
où vous serez dans l'assiette de Gargantua !

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