dimanche 21 août 2016

L'amour et la graisse des flousses et l'amour bio des modestes


"La concentration des richesses à un pole de la société équivaut à la concentration de la pauvreté dans l'autre pole" Karl Marx.

Hier soir, j'étais à un mariage d'un richissime berbère du Souss. Encore une fois c'est un mariage qui a certainement coûté le prix de plusieurs appartements dont rêvent des milliers de filles et de garçons de la ville...

Pour les hommes c'était de jour et pour les femmes c'est de nuit. Bien que la mariée, âgée de 21 ans, circule voilée en ville, en voiture, et bien qu'elle ait déjà fréquenté des boîtes de nuit, son père a supprimé toute musique durant le déjeuner de mariage des hommes. Seul un orchestre de psalmodies du coran rompait le silence...

Le soir, la réception des femmes fut toute autre: Celles-ci, telles des vaches avec leurs clochettes, rivalisaient de bijoux, de caftans et de tekchitas (amples caftans)... La plupart avaient des foulards que certaines enlevaient lorsqu'elles étaient sûr d'être hors la vue d'un mâle...

Face à tout un cocktail de musiques, le père de la mariée a préféré s'éclipser... C'est lui qui a tout financé et a offert un bel appartement à sa fille qui va y loger avec son homme employé par son papa... Un peu comme Si Rostom dans le feuilleton turc...

Ce papa plein aux as a un bac moins 9 mais, et c'est ce qui compte le plus, c'est un bon client des "serviteurs locaux et régionaux du Makhzen". Pour lui la spéculation immobilière est tout à fait halal, de même la corruption et les fruits de cette corruption...


C'est la pomme de terre douce qui va revoir la carotte, l'héberger et lui donner un travail par la volonté du Dieu Dirham....

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