samedi 26 octobre 2013

Maroc: La commune de Taghazout malade de la démocratnzia



A Taghazout, il n'y a que les vagues qui soient bien organisées, tout le reste n'est qu'anarchie... Et toute propriété devrait demander une attestation à monsieur Proudhon pour qui "toute propriété c'est du vol", le Proudhon français du XIXème siècle,. antérieur au caïd Tigzirine...

Les principes démocratiques sont bien beaux sauf lorsque leur mise en pratique amène certaines gens à gérer les collectivités locales...
Cette constatation est illustrée par la situation des deux communes au nord d'Agadir: La première, Aourir, a défrayé la chronique par les scandales à répétition de ses élus. Son président a même été condamné à plusieurs années de prison ferme pour s'être mis à se remplir les poches allègrement par exemple avec sa mafia des constructions anarchiques...
La seconde commune, Taghazout, est pratiquement l'autre face de la pitoyable pièce pipée des mauvais résultats de la pratique du sacro saint principe démocratique. Cette entité est gérée par un conseil dont la devise semble être:" Je te surveille, tu me surveilles, il nous surveille, ne bougeons pas!"... Ainsi, la moindre initiative d'un membre est stoppée voire combattue par les autres. Raisons politiciennes...
Prenons l'exemple de la nouvelle grille posée autour du siège de cette commune de Taghazout. Le conseil a décidé, après une série de palabres, de grillager l'espace en face de l'édifice communal pour, paraît-il, empêcher les chemkara ( sorte de vagabonds SDF) d'y accéder. Le président s'est dépêché de donner le petit marché à un de ses amis à la veille de la dernière fête des moutons de la mi-octobre courant (2013). Cet ami, qui n'est pas du tout ferronnier, possède une société qui emploie une personne mais qui donne des factures. C'est un de ceux qui reçoivent la plupart des petits marchés publics parce qu'ils sont amis des  présidents élus. Cet ami devait se dépêcher de régler ce marché pour que tout le monde ait son ou ses  mouton(s) pour la fête. Il a donc "sous traité" la grille par un vrai ferronnier à un prix dérisoire, moins de la moitié du coût du marché... Cette pratique des intermédiaires encourage l'économie de rente et nuit au pays. On devrait subordonner l'attribution des marchés publics selon leur taille à un nombre raisonnable d'employés déclarés à la CNSS par le bénéficiaire du marché. On devrait développer la transparence...
Pour ne pas être perdant, le ferronnier a glissé quelques tubes parmi les fers pleins. Et voila les honorables élus qui se lèvent de leurs chaises où ils se reposaient et où ils écoutaient la radio, car ces gens-là lisent très peu... Ils se lèvent et se mettent à démasquer le pauvre ferronnier. Avec de petites scies, ils coupent les tubes. Et le sable se met à couler comme les larmes d'un crocodile.
Le ferronnier accepte donc de remplacer les tubes par de gros fers pleins. Mais cela ne suffit pas, car les élus exigent de nouvelles grilles toutes neuves... Ces élus qui ont plus l'habitude de critiquer que de construire, brillent par un manque flagrant d'imagination et de capacité à résoudre les problèmes... Et c'est tout le village de Taghazout qui paye ce manque.
Déjà que cette bourgade balnéaire est édifiée sur un vaste terrain inscrit à la conservation foncière au nom d'un caïd du temps du Protectorat français (Tigzirine) dont les descendants profitent de cette rente halal à 100%. Le village de Taghazout traîne donc un passé handicapé par un profiteur du colonialisme dans un présent apte à imploser car "ça ne peut pas continuer" comme dirait n'importe qui... Et vivre avec de tels élus revient à vivre en assistant à la reculade du taureau qui finira par frapper tout le monde inéluctablement...

Taghazoute c'est une petite colonie de gens venus d'un peu partout pour bronzer et pour communier dans un désordre pittoresques où profitent les seuls êtres les plus malins, les semsars qui "travaillent dans le halal conformément à la charia"...

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