Si la féodalité maquillait un peu ses élus, la démocratie permet avec un minimum de fard à des putes et à leurs enfants, à des bandits, à des charlatans et à de grands délinquants de se faire élire sans trop se fatiguer "représentants du peuple !" C'est la terrible rançon de la démocratie qui a produit des chef comme Hitler et Trump...
En tant que vieille monarchie, le Maroc a gardé certaines de ses valeurs malgré le demi-siècle de la présence française... Parmi ces valeurs il y a la mentalité d'esclave... C'est-elle qui règne souvent dans les rapports entre patron et ses employés... Même lorsque ce patron est avocat ou médecin ou ingénieur... Il devra payer ce qu'il veut et garder ce qu'il veut du fruit du travail...
Quand j'étais au parti et que notre camarade prince Ismaël Alaoui était ministre de l'Education Nationale, je lui ai suggéré d'introduire dans le primaire, une leçon sur "l'égalité". Mais ce prince bien élevé a juste souri...
Lorsque j'avais 27 ouvriers dans ma défunte entreprise, je voulais partager le repas avec mes employés... Puis j'ai regretté de l'avoir fait car ce qu'ils demandaient c'était que je prie avec eux...
Lorsque l'amour légitime de Dieu est façonné comme un esclavage, on ouvre la voie à l'esclavage réel des humains...
Cette version de notre religion va jusqu'à remplacer les droits sociaux et économiques par la zakate et la charité au bonheur de l'industrie de la mendicité...
Ainsi notre ministre d'Etat des "droits de l'homme" et celui du travail, ont leurs bureaux d'avocats où ils emploient des secrétaires au noir !
Chaque fois que je me rends au bureau de mon avocat, je donne 50 Dh à sa secrétaire payée 3 000 sans CNSS, même si l'avocat a gagné rien que dans une affaire plus de 150 000 Dh !
Pour beaucoup de Marocains, la CNSS, les assurances ne sont pas 100% halal !
Ci-dessous un article de mon ami marrakechi Mustafa Belghiti
Coup de grâce à la politique
Cette affaire Ramid sonne comme un coup de grâce à ce qui reste comme crédibilité en la politique et en ses hommes. En effet, le citoyen lambda vient de voir défiler en l'espace de vingt ans les représentants des trois formations en lesquelles tous les espoirs de changement et d'évolution furent placés.
Ce fut le gouvernement d'alternance présidé par feu Abderrahman El Youssoufi. Celui-ci à son corps défendant a cru pouvoir changer de l'intérieur ce qu'il a combattu plus de trente ans de l'extérieur. Mais il a sous-estimé la puissance des partisans du statu quo, avec pour chef de file le trop puissant Basri. Il n'a pas, non plus pris en compte l'avidité et le carriérisme de beaucoup de ses jeunes loups. De l'autre côté et comme lorsque l'on place trop d'espoirs, la population fut dépitée par les résultats même si nul ne peut nier la volonté et la bonne foi de feu El Youssoufi. Résultat de son passage, lui-même dégoûté par ses lieutenants, il abandonne la politique laissant le parti à la dérive.
Le passage de Jettou fut un épiphénomène même si Si Jettou, un homme sans appartenance politique réussit en quittant le gouvernement à garder son image d'honnête homme.
Vint le flasque Abbes El Fassi avec pour seule préoccupation de faire son temps sans trop de remous tout en favorisant les siens. Le désappointement populaire fut à son comble. Vers qui se tourner puisque les deux partis historiques ont lamentablement échoué ?
Le hasard « faisant bien les choses » pour certains, advint ce qu'on a appelé pompeusement « le printemps arabe » qui finit par donner lieu chez nous aussi à des manifestations spontanées d'une jeunesse mal en point. Et c'est là que le PJD, tapi en embuscade, allait jouer sa carte. Au début, il était ouvertement hostile au mouvement qu'on allait appeler plus tard du 20 février. Mais devant l'ampleur du mouvement et ayant probablement reçu le feu vert de ses sponsors, on voit de plus en plus ses ténors se mêler au mouvement. Et, forts de leur organisation interne et de leur logistique, ils ne tardent pas à en prendre la tête.
La suite est connue de tous. Nouvelle Constitution, élections et fatalement succès du PJD. Un succès qu'il s'agit de savoir relativiser. Il est dû non pas à une adhésion massive de la population puisque en définitive en faisant un décompte arithmétique, avec le taux d'abstention en plus du taux trop élevé des non inscrits, le PJD ne peut se targuer d'avoir eu le suffrage de plus de 5 % de la population, mais à la débandade des autres partis.Trop peu pour prétendre ensuite avoir été choisi par le peuple.
Et lors des élections de 2016, le PJD s'est de nouveau retrouvé en tête. Non pas grâce à son bilan qui fut des plus catastrophiques mais, plus grâce à l'inexistence de toute opposition crédible et grâce surtout au fait qu'il dispose toujours d'un noyau dur acquis quand ses premiers membres jouaient dans une semi clandestinité aux prêcheurs et distribuaient aux nécessiteux des oboles financées d'un ailleurs mystérieux. Il obtint aussi le scrutin de certains ingénus, y compris dans le milieu instruit avec comme seul point positif que ses ministres seraient restés « propres »
J'eus beau expliquer à certains de mes amis lors de ce scrutin de 2016 que le pays n'avait pas besoin QUE de gens propres. Il a besoin surtout de compétences et de gens qui placent l'intérêt du pays au-dessus de tout intérêt personnel ou partisan. Comme a d'ailleurs essayé de faire Si Youssoufi.
Personnellement, je présageais de l'échec du PJD pour trois raisons. La première, parce qu'ils partent avec le même handicap que tous les autres gouvernements cités, avec des attelages hétéroclites. La deuxième, elle est intrinsèque au profil même des cadres dirigeants du PJD. Du secrétaire général, devenu chef de gouvernement à tous les ministres. Des curriculum vitae très limités pour ne pas dire très bas auxquels s'ajoute le manque d'expérience. Mais c'est leur esprit partisan étroit qui sera la cause de leur échec . A titre d'exemple, il suffit de jeter un œil aux cabinets qui entourent leurs ministres. Aucune valeur ajoutée, aucune lumière. Pire, rien que des carriéristes venus là, à l'image de leur gourou juste pour savoir mettre une cravate et partir avec une retraite confortable.
J'ai entendu Ramid tout à fait au début de sa nomination en tant que ministre de la justice déclarer solennellement lors d'une interview qu'il se donnait deux années pour réformer la justice. A la question du journaliste qui lui demandait que ferait-il s'il n'y arrivait pas, il répondit sans hésitation, je pars ! Il est resté ministre de la justice cinq ans et même neuf ans après, la justice a été réformée ?
Alors pour ceux qui attendent que ce monsieur démissionne suite à cette « broutille », vous pouvez toujours attendre. Moi en premier. Ces messieurs nous disent dans notre beau langage : Bout n bet !
Mais tout ceci n'augure rien de bon pour l'avenir puisque même ces messieurs dont le symbole était la piété, la droiture se sont avérés pires que tout ce qui a précédé.
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