C'est bien un très beau produit artisanal marocain.
Cependant et quoi qu'on dise, nous assistons à un assassinat de cet artisanat. On lui livre une guerre non déclarée. La bureaucratie qui s'en occupe est en effet l'infanterie qui l'attaque avec des armes légères mais très efficaces. Ces bureaucrates, qui peuplent le département, font tout sauf soutenir et promouvoir cette activité séculaire. Ils grattent des tonnes de papier brûlent beaucoup d'énergie et dépensent toutes les sommes qu'ils peuvent et qui appartiennent à l'ensemble du peuple. Pire, ils réclament un bakchich pour tout menu et rare service rendu aux artisans.
Les divers centres de formation aux métiers de l'artisanat sont des théâtres où on organise des comédies burlesques notamment à l'occasion de visites ministérielles ou même royales. Car, une fois la visite terminée, on retrouve des locaux quasiment vides, la plupart des stagiaires font l'école buissonnière ou abandonnent carrément et définitivement. Ce qui arrange l'administration qui se retrouve, parfois, avec des stagiaires moins nombreux que le personnel du centre!
Les formateurs? Quand ils ne trouvent dans le centre rien à se mettre sous la dent ou dans la poche, ils vont aux syndicats pour défendre leurs droits!
Un bref coup d'oeil sur les produits semis-finis, sur les sortants de cette formation: ce sont surtout des jeunes enclins à gratter du papier et à se payer un quart de mahia, ou à faire preuve d'un excès de religiosité. La lenteur et la fainéantise sont leur principales caractéristiques. Les plus dynamiques considèrent qu'avoir un poste de travail c'est comme être une femme mariée selon la loi islamique; autrement dit c'est avoir un droit à la kafala ( entretien de l'épouse par l'époux en islam ). Dans un CQP (Centre de Qualification Professionnelle) un enseignant disserte, entre autres, sur le "comment tenir votre patron selon la loi" devant une bande de jeunes dont beaucoup ont un micro à l'oreille...
Parallèlement à l'attaque de cette infanterie, des bataillons blindés entrent en action. Ce sont tous les dégâts collatéraux du progrès sur les métiers dits d'art. Les produits revenant plus chers qu'importés ou fabriqués industriellement, ils restent en stock. En outre, les Chinois, les Indonésiens, les Bulgares... et d'autres sont devenus beaucoup plus compétitifs que les Marocains sur les divers marchés...
On est en droit de se demander ce que pourrait bien faire la toubib nommée récemment à la tête de ce département... Elle mettra un peu d'alcool halal - mais pas à boire - sur les blessures de ce candidat à la momification... La prochaine fois on nommera un imam dans ce département...
POUR PROLONGER LA VIE
DE NOTRE ARTISANAT IL FAUT :
- Limiter à sa stricte expression la nocive bureaucratie
- En finir avec le gaspi de toutes ces foires - alibis
- Confier la formation pratique aux artisans
- Réduire toutes les taxes et impôts
- Encourager l'exportation...
Et encore, vous ne connaissez pas le "Ministére de l' Artisanat", à Rabat.
RépondreSupprimerFonctionnaires artisanaux avec ordinateurs en cêdre, secrétaires au maquillage zéllige sous le cache, le tout d' une éfficacité de ferrandier confronté à une tannerie.
Enfin, quuand on arrive à en rencontrer un, entre abscence, retard, départ anticipé et café du coin.
En période active, les cafés sont en pleine activité, les terrasses bondées.
RépondreSupprimerPour rencontrer un de ces dignes serviteurs de l’état que sont les fonctionnaires, rien que demander à signer un papier, plus facile d’aller traquer l’agoutit alligoté dans les plaines de la Poméranie septentrionale.
Faut bien viser. Entre « Mazel » « il est pas encore là » et « M’cha caoua » « il est allé au café », une minute d’inattention et c’est « M’cha » « il est partit »
Si de miracle on réussit à en coincer un, le calvaire n’en n’est qu’ à son départ.
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