jeudi 15 mai 2014

Agadir: Vers l'apparition de trois villes bien distinctes


Au premier plan: La Marina, capitale régionale de la débauche et de la spéculation... Des requins de l'immobilier tentent de faire manger le vieux port par les mamas de cette marina sans âme...

Derrière les cartes postales, il y a une réalité têtue qui ne tardera pas à apparaître sur la scène de la future grande tragédie dont on est en train de planter les décors...
Il y a trois villes en une seule. Ces grandes cités tentent de rejeter l'idée de ghettos...

1) Il y a la Cité Suisse avec Illigh où quelques couples, généralement des vieux malades, s'ennuient dans des villas dépassant parfois les deux mille mètres carrés, au sud est le quartier Charaf où les Européens, les riches dames de nuit et les spéculateurs ont porté le prix du mètre carré à plus de trois mille euros, et le quartier La riche Marina où acostent les navires de l'internationale homo...
Dans cette première ville la densité des habitants est de moins de un par grande chambre ... Et la nourriture y coûte entre 50 et 500 dh /repas.

2) Il y a tous les quartiers intermédiaires entre celle-ci et le peuple déshérité. La cité Dakhla qui brille par le manque d'imagination de ceux qui l'ont planifiée. Partout que des ruelles n'importe comment... La cité-dortoir El Houda où près de la moitié des appartements finis sont vides.. Enfin "Jet Sakane et Salam où les affreux bâtiments HLM poussent comme des champignons sans le moindre espace vert.
Dans cette seconde ville la densité est de 1,5 habitant à 2 habitants/ chambre... Et le repas y coûte entre 15 et 50 dh...

3) La troisième ville est formée de quartiers invisibles des grands axes routiers. C'est Bensergao, Dcheira et au-delà vers le sud à Inezgane que le génie bureaucratique a séparé artificiellement d'Agadir.
Dans un espace plus petit qu'Illigh, plus de la moitié des habitants de l'agglomération, des centaines de milliers, tentent de survivre dans une promiscuité inhumaine... La concentration des habitants y dépasse largement quatre individues / minuscule chambre.... Et la nourriture y coûte entre 6 dh et 20 dh...
Autrement dit pour que le "sabre"des déshérités (leur patience en arabe) continue à trancher,et à blesser d'un seul côté: le leur, il faut garantir la bouffe à ces centaines de milliers de gens appauvris, qui se multiplient "impunément"...

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