mardi 27 mai 2014

Agadir: Esclaves asiatiques achetées 60 000 DH/pièce


Plus d'une famille nantie rien, qu'à Agadir, a acquis une bonne philippine ou indienne pour une somme allant de 50 000 à 75 000 DH chacune, versée aux intermédiaires-marchands. Quant aux africaines (noires) le prix est quinze à vingt fois moins cher... C'est approximativement le prix pratiqué dans les marchés des esclaves qui existaient dans le Souss (région d'Agadir) jusqu'à l'aube de la seconde guerre mondiale lorsque les occupants français les ont fermés au terme de leur pacification du pays par les forces de la Légion... 
Dans le marché de Tazeroualt, situé juste au sud de Tafraout, un petit enfant noire coûtait en 1932 moins que le prix d'une vieille et maigre vache. Les descendants de ces esclaves peuplent encore, aujourd'hui, par exemple, les douars des Ait M'zal. Ces premiers capitalistes de la Vallée, allant des Ait Baha à Khémiss des Idaou Gnidif ont été obligés de maquiller les rapports anachroniques d'escavage que ce soit dans les villes du nord où ils ont émigré ou même dans leur bled stérile laissé aux descendants de ces esclaves. A présent, ces gens-là sont en train de se dissoudre dans les grandes villes où leurs enfants apprennent l'anglais et le capitalisme individualiste et égoiste, dans sa version sauvage...
Il ne faut pas oublier de remarquer que, plus au sud, plusieurs tribus sahraouies ont toujours des esclaves... 

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