dimanche 24 février 2013

MAROC: TOUS DES MARTYRS, ces gens-là




Plus l'indépendance vieillit, plus les premiers commis de l'Etat du Royaume du Maroc indépendant, meurent les uns après les autres. Ce qui est tout à fait normal...
Ce qui n'est pas normal, c'est les funérailles quasi-nationales qu'on leur fait pour les enterrer, presque toujours dans l'un des cimetières des chouhada (martyrs) de Casablanca ou de Rabat. Mêmes les personnes très riches qui opèrent dans le privé ont droit à de telles funérailles surtout si elle ont été commis on s'ils ont des relations familiales avec de grands commis...
Aujourd'hui, par exemple, on a enterré en grande pompe l'ex-camarade Thami El Khiari...
Cette personne, grand parleur, grand utilisateur de la langue de bois a brillé au sein de son parti d'origine (le PPS) par un arrivisme à fleur de peau. Il s'est opposé à Ali Yata qui lui a préféré comme successeur Moulay Ismael Alaoui. Il n'a pas hésité à faire une sécession et à créer le Front des Forces Démocratiques (le FFD), il a détourné, entre autres la région de Nador que je venais de créer. Juste après la création de son parti il a utilisé tous les moyens pour faire élire le maximum de gens - n'importe qui - au Parlement... pour arriver au gouvernement, où il n'a pas fait grand chose à ma connaissance... Aux dernières élections, plus honnêtes, il n'a pu faire élire qu'une seule personne, un seul député, ce qui l'a rendu malade...
Ce genre de funérailles où on voit nos responsables échanger les salam alek sont un peu trop nombreuses. On devrait édifier la tombe du Grand Homme Politique Anonyme (comme celle du soldat anonyme sous d'autres cieux) et réduire les salam alek et travailler d'abord et exclusivement avec et pour les vivants...


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