samedi 14 mai 2022

La Guerre Maroc-Mauritanie n'a pas eu et n'aura pas lieu !

 

Tout en bas de la djellaba de ce vieillard de plus de 25 siècles, l'océan Atlantique vient jouer avec le sable du désert au lieu dit La Gouira. Ivres des citoyens de la république  islamique de Mauritanie viennent camper sur le sable de La Gouira. Ils plient leur drapeau à la vue d'un hélico de l'armée marocaine, les FAR (Forces Armées Royales) et rentrent chez eux, en Mauritanie !

Il y a plus de 60 ans l'empire chérifien (le Maroc) faisait une prière d'adieu à son très vaste morceau désertique du sud, le pays Chenguite. La France coloniale ne pouvait pas reconstituer tout le royaume du Maroc. Par contre, elle a bien voulu créer une "république islamique de Mauritanie". Marocain émigré en France, le fondateur de cette république (Mokhtar Oueld Daddah) a crié à la face de l'Ambassadeur marocain à Paris :"Nous allons créer un Etat véritablement islamique contrairement à votre royaume où les Juifs sont très présents et où l'alcool coule à flot!"

Ainsi Mokhtar et ses amis créèrent un drapeau vert avec une étoile sur un croissant. Après ils ajoutèrent une bande rouge en haut et une autre en bas pour que leur drapeau ne se confonde pas avec celui du Pakistan ! A cette époque-là, le désert de Mauritanie comptait moins d'un million d'habitants. Plusieurs tribus étaient très en retard: Elles avaient des esclaves et coupaient la main des voleurs et mariaient les filles à moins de 12 ans !  Pour Oueld Daddah l'islam se résumait à interdire les alcools, à lutter contre les Juifs et à exporter des minerais donnés par Allah...

Ainsi, en cette année 2022, Nouadhibou, la capitale économique de la Mauritanie est la seule ville portuaire sur l'océan Atlantique à interdire la consommation des alcools. Cherchez autour de cet immense océan. Il y a des centaines de villes portuaires d'Afrique, d'Amérique Latine, d'Amérique du nord, d'Europe, qui se partagent cet océan. Seuls les 150 000 habitants de Nouadhibou peuvent espérer le pardon et la récompense d'Allah en s'interdisant les alcools !

Etudiant à Caen, j'allais souvent en Grande Bretagne. Une fois je suis allé à Bristol. J'y ai pris un bed and breakfast dans le grand quartier sikh. Comme le sikhisme est la religion la plus proche de l'islam j'ai bien été accueilli.  Quand j'ai demandé une bière, on m'a grondé en me disant que ce n'est pas halal de boire une bière et que les Sikhs sont encore plus forts dans cet interdit que les Musulmans dont je fais partie (Sans demander l'autorisation de x ou de y, je fais le menu que je veux avec l'héritage du grand Mohamed) ! Ainsi Bristol est le second port de tout l'Atlantique où j'ai vu l'alcool interdit...

Mais trêve de plaisanterie: à Nouadhibou, on boit lorsqu'on a de quoi payer des alcools de contrebande. De la mahia fabriquée par nos frères et cousins juifs de Casablanca ou par des distillateurs clandestins et surtout les alcools provenant du Sénégal et des Iles Canaries.... Dans la discothèque de Nouadhibou appartenant à un Marocain ex garde du corps du grand président ivoirien Houphouët Boigny, les clients buvaient des jus de fruit halal et allaient boire de l'alcool dans leurs voitures, sinon ils buvaient chez eux puis allaient en boîte !

Début de ce mois de mai, un groupe d'habitants de ce port, boivent en parlant et en rêvant évidemment. Ils prennent un drapeau mauritanien et une grande tente et vont camper à La Gouira; Ils se prennent en photo en criant: " La Gouira est à nous ! La Gouira n'est pas marocaine ! "  (Il faut relire l'Odyssée du grec Homère pour avoir une idée de cette cuite maure qui prend La Gouira pour la porte du paradis).    

En haut à gauche la carte de la grande queue ou presqu'île qui s'étend dans l'océan Atlantique. L'Espagne coloniale qui occupait le Sahara marocain et la France coloniale qui occupait le bled Chenguite devenu La Mauritanie, ces deux puissances coloniales se sont très bien partagées la presqu'île. A l'est la France construisit le port de Nouadhibou et tout au bout et à l'ouest, l'Espagne construisit La Gouira. Le port de la première servait à exporter du fer et s'agrandissait donc. La seconde constituée de 4 petits bâtiments vite recouverts de sable servait dans un très drôle de jeu de feu Hassan II : Lorsque la Mauritanie abandonna son morceau sud du Sahara marocain, de Dakhla à La Gouira, le Roi défunt récupéra le morceau du Sahara abandonné et nomma un gouverneur de La Gouira. Avec son personnel et ses véhicules et ses cuisiniers, ce gouverneur n'a jamais mis les pieds à La Gouira: Il était toujours occupé à manger son budget à Rabat. Un ami cadre au Palais Royal m'a dit que le nouveau Roi, Mohamed 6, l'a traité de "notre gouverneur sur la lune"  ! La baraka des Alaouites marocains et les cartes coloniales s'occupaient de protéger ce territoire marocain lointain car à plus de 2 000 kilomètres au sud de Rabat. A présent, seul un tsunami de vingt mètres de haut peut le faire perdre au royaume...

La semaine passée, un hélico des FAR vient rappeler aux campeurs mauritaniens qu'ils doivent cesser leur cinéma et rentrer à la maison sinon les FAR leur donneront une fessée ! En même temps le Roi Mohamed 6 lance le projet de construction d'une ville à La Gouira ! Aux Mauritaniens de prendre le grand coté positif de ce projet ! En attendant, ils pourront venir acheter leur alcools dans une superette en projet à Guerguerate après la grande mosquée ...


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