Hier, après midi, j'ai passé deux longues heures, au milieu de la misérable agglomération nommée El Koléa ("Petite Citadelle" en arabe), située à une vingtaine de kilomètres au sud d'Agadir. J'ai dû payer deux stagiaires qui y résident afin qu'ils m'accompagnent...
Partout des jeunes désœuvrés ! Les égouts sont à ciel ouvert et aucune ruelle n'est droite. Les "maisons" sont des espèces de grosses caisses faites de briques nues... A l'intérieur, les très nombreux occupants s’assoient parfois sur des agglos (briques de ciment). La principale chose qu'on remarque ici, c'est le grand nombre des enfants... Dans la maison où j'ai pris un verre de thé, les deux kilos de biscuits bon marché que j'ai apportés ont été mangés par les garçons et les filles en quelques minutes...
El Koléa compte près de 200 000 habitants presque tous misérables. Ceux et celles qui travaillent sont employés dans les usines d'Ait Meloul tout proche le plus souvent au Smig (deux mille Dirhams/mois environs) ou encore dans les fermes de la région...
Cette "Petite Citadelle" a tout l'air du campement d'une armée barbare aux portes de la ville. Elle attend son heure en faisant son djihad halal qui consiste à faire des enfants, beaucoup d'enfants. Ces jeunes nés dans la misère sont le plus souvent drogués lorsqu'ils restent sur place... Ils vont peupler la grande prison d'Ait Meloul toute proche...
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