1966 fut l'année fondamentale dans l'élaboration de mon être., Elève au lycée Ibn Abbad de Marrakech; je continuais de faire mes cinq prières quotidiennes jusqu'à ce que je fréquente un couple de Français clients de mon père. L'homme était mon prof de français, sa femme était une militante communiste trotskiste très active. Ce fut chez eux que j'ai gouté l'alcool que vendait mon père. Ensuite, je passais à droite en devenant vice-président puis président du Club Inter Acte parrainé et financé par le Rotary Club de Marrakech. Lorsque je fis connaissance avec Paul Pascon de l'Office du Haouz (sociologue marxiste), le Rotary Club décida de fermer définitivement le local du Club Inter Acte situé juste à coté du Lycée Victor Hugo et à cent mètres de l'épicerie d'alcools de mon père. Ainsi, à cause de ma participation (et de celle de Fourak Abbas) à des activités de gens de gauche comme Paul Pascon, le Rotary tua le Club Inter Acte ! Dans son local nous avions du whisky à volonté dans un décor original et très beau. Les réunions c'étaient des occasions de danse pour les filles et les garçons membres. Des musulmans (es), des Juifs (ves) et des Nosranis (niyates) (Français de souche)... Puisque la droite m'a coupé les vivres, j'allais me nourrir des idées de gauche. J'assistais aux réunions d'une cellule marxiste léniniste à la médina. J'étais tellement actif politiquement que je finissais par me faire expulser du lycée public marocain. On m'empêcha donc de passer le baccalauréat. J'allais passer le bac type français (A4 avec mention B) et je m'inscrivis au Centre de Téléenseignement de l'Université de Bordeaux. J'étais instituteur à l'Ecole Israelite de Demnate.
A Demnate je touchais 490 Dh mensuels net. Et je faisais mon premier investissement : Durant trois ans, je faisais très bien mon travail et j'avais zéro absence ou retard. Lorsque je devins prof de lycée à Nador pour 11OO Dh mensuels, je continuais de très bien faire mon travail. Mieux, je relevais mon investissement humain: Durant trois ans je faisais parfaitement mon travail tout en militant dans le syndicalisme et la politique: Arrivé à Nador, je courais de café en café jusqu'à ce que je créais la région Rif (Nador Al Hoceima) du PCM devenu PPS ! A Nador certains m'appelaient "le fkih soussi" d'autres "le prof qui marche". Lorsque la municipalité me donna un appartement à louer pour 60 Dh/mois, je le laissais à un couple et je restais dans un hôtel très économique.
Mon merveilleux investissement n'est donc ni dans des actions à Casablanca, à Paris, à Dubaï, ou ailleurs !
Mon merveilleux investissement n'est donc pas dans des affaires qui rapportent des djebels de profit, jusqu'à pourrir d'argent car dans le royaume des pauvres, être très riche c'est donner des os au chien nommé Cerbère, à l'entrée de l'enfer ! C'est être nécessairement un esclavagiste et un corrupteur !
Mon merveilleux investissement est dans l'humain : A Demnate comme à Nador, j'ai fait mon travail ! Et si tout le monde faisait d'abord son travail et investissait dans l'humain, notre monde se porterait nettement mieux !
Au lieu d'être instituteur, je pouvais prendre le commerce d'alcools de mon père et grâce à la corruption j'aurais pu être multimilliardaire, au moins aussi riche que feu Brahim Zniber.. Je raconte la vie de riche que j'aurais pu avoir dans mon roman "Culotte fatale et djihad de camembert". Les biens que je possède aujourd'hui, viennent de l'argent que je rapportais de l'étranger et des exportations que j'ai faites. Pour preuve j'ai les reçus des millions de Dirhams en devises que j'ai rapporté au royaume.
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Chère lectrice, cher lecteur, je vous invite à prendre une bouteille à Victoria Drink Store ou à Champion market ou dans les enseignes créées et dirigées par mon frère Abdellah LEMLIH et son fils Jamal LEMLIH à partir du commerce d'alcools de feu mon père Ahmed LEMLIH. Ils ont modernisé le commerce des alcools au Maroc et sont devenus des contribuables exemplaires ! Chez eux, vous aurez un accueil aimable et chaleureux.**
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