samedi 7 septembre 2024

Pitié pour familles musulmanes vendeuses d'alcools au Maroc !

 

En Arabie Saoudite c'est l'Etat qui vend les alcools. Au Maroc aussi certains voudraient que ce soit l'Etat ! Même si il y a plus de 20 ans on a vécu la faillite de Sincomar S.A. Le Makhzen ne peut pas vendre l'alcool ! Sauf par procuration !
Les vendeurs et les buveurs supportent trois châtiments: Un religieux, un administratif et un populaire.  Maudits par Allah, ils sont exploités par les bureaucrates profiteurs et méprisés et mal vus par la société !

L'alcool est un breuvage problématique par excellence: Il a largement contribué à détruire l'URSS, il a produit Donald Trump et d'autres présidents américains. En Russie, Vladimir Poutine a essayé de lutter contre les alcools au début de son règne. Ce breuvage est une des rançons du progrès et de la modernité. Comme beaucoup de belles choses, de produits utiles dans la vie, son excès est désastreux pour l'homme. Il peut le détruire physiquement, moralement et socialement, comme il peut juste booster ses rêves. 

Après l'avoir autorisé, l'islam l'a maudît sans avoir annulé la sourate l'autorisant. Pourtant la sœur de lait du prophète Mohamed en vendait à la Mecque.  Au Maroc, l'alcool a fait plus de mal dans les rangs, par exemple, de la gauche que la répression policière durant les années de plomb. On buvait en cachette et on acceptait que les vendeurs et les buveurs soient condamnés à la prison ferme. A Marrakech, par exemple, jusqu'à peu, la consommation du cannabis était acceptée par le peuple et largement répandue contrairement aux alcools.

On arrêtait mon père, Ahmed LEMLIH, pour avoir vendu de l'alcool à un musulman arrêté par les gendarmes longtemps après la vente et loin de notre magasin. Plusieurs fois on tremblait quand un juge demandait au "criminel": "As-tu bu de l'alcool ?" Si la réponse était :"Monsieur le juge, j'ai bu juste une bière !". Le tribunal devait condamner à au moins un mois de prison ferme ! Même quand le juge a bu du bon whisky ! Dans ce cirque de la charia molle, les corrompus étaient aux anges ! Et c'était halal de surtaxer les pécheurs et même de les voler !   

Ainsi, depuis l'indépendance, soit depuis 68 ans, la politique des pouvoirs publics en la matière change constamment. Disons tout de suite qu'elle évolue dans le bon sens sous le règne du Roi Mohamed 6. Mais là encore le peuple est plus réactionnaire que le pouvoir. Celui-ci durant plus de 40 ans, mettait les gens de la gauche, dans le même sacs que les alcools. Paradoxalement c'était l'un des premiers gouvernements de gauche juste après l'indépendance qui inventa une loi interdisant de vendre l'alcool aux musulmans et de le boire par ces derniers. Dans une rencontre chez Maxime Andréoli communiste français, voisin d'Ali Yata au quartier l'Oasis de Casablanca, nous étions plusieurs. Ali Yata (chef du PC marocain) dit en riant, à Aziz Belal :" Tu as fait partie du gouvernement marocain qui a interdit la vente d'alcool aux musulmans, et le camarade LEMLIH que voici, vend l'alcool aux musulmans (Il savait que mon père, ex de la CGT rentré de France, avait un commerce d'alcool à Marrakech).

Depuis la fin du siècle passé, le pouvoir changea le fusil d'épaule: Avant il utilisait les islamistes contre la gauche et les alcools. Ensuite lorsque la gauche a été domptée, on commençait à utiliser les alcools contre les islamistes. On ne condamne plus les gens pour avoir vendu ou bu de l'alcool, mais des juges continuent de condamner pour ivresse en public. Cependant pour ne pas froisser les islamistes et assimilés, on entreprit de cacher les alcools et on fit même changer le nom des Brasseries du Maroc (BDM) qui deviennent "Boissons du Maroc" (BDM)...

Mais dans ces tribulations comiques et fantasmagoriques des alcools au Maroc, les familles musulmanes vendeuses souffrent : Examinons 24 familles marocaines qui vendaient ou vendent toujours ce sacré breuvage dans le royaume. Les 7 familles juives ne souffrent pas: Trois ont quitté le commerce volontairement. Les Bitton de Marrakech brillent en Israël, les trois famille juives d'Agadir sont restées unis, de même deux familles juives de Casablanca. Il en est de même de la famille fassie musulmane qui vend l'alcool dans Carrefour. Quant aux 17 familles musulmanes presque toutes amazighes, elles souffrent. A Tanger, à Meknès, à Rabat, à Casablanca, à Marrakech, à Agadir, presque toutes chutent ! Quand elles n'implosent pas, elles tombent dans la misère ou dans la bouteille. Encore plus cons, les gens disent ": Voici le résultat de ceux qui font le commerce du haram ! Abandonnez ce commerce !". 

Or, c'est l'Administration corrompue et arbitraire qui a exclu des commerçants et les a poussés dans la pauvreté. Ce sont les islamistes qui ont poussé d'autres à sacrifier leur commerce "haram" pour un commerce "halal" (le vrai halal est une autoroute de la misère). C'est le fait que ces quelques familles brassent de grosses sommes d'argent qui sape l'éducation des enfants et déséquilibre les familles. Celles-ci se divisent et entrent en conflit dès qu'il y a un gros héritage. La plus riche famille dans ce commerce tient encore après la mort du patron fondateur, grâce à son épouse qui court et investit. Alors que des héritiers devenus islamistes vouent leur commerce d'alcool aux enfers... Bref, la crise de ces familles n'est pas une punition d'Allah. Elle est le produit d'une politique archaïque et ivre. Une politique basée sur l'arbitraire et la corruption ! Cette crise arrange bien les corrompus qui gagnent plus avec elle. Les corrompus adorent tomber sur des proies déjà blessées ou malades... 

Avant l'indépendance, mon père Ahmed LEMLIH et son frères ainé feu M'hamed LEMLIH vendaient de l'alcool. Ils ont assez bien éduqué leurs dix enfants. Le premier de cette fratrie à avoir fait un lycée français était mon cousin Ali LEMLIH. Sorti du lycée Poeymirau français de Meknès, il fut nommé officier de police à Rabat à l'aube de l'indépendance. Il brillait et gravissait vite les échelons. Mais un racisme anti amazigh et anti vendeurs d'alcool de certains fassis l'obligea à passer dans la direction de la Régie des Tabacs du Maroc. Le même racisme bureaucratique le poursuivit. Il quitta tout rapidement pour finir sa vie comme un pauvre islamiste et mourut d'un arrêt cardiaque en laissant plusieurs orphelins !

Mesl autres cousins avaient le fameux bar Roi de la Bière et un commerce au centre ville de Rabat. Dans les années 60 j'étais lycéen et je me souviens avoir servi des tapas au bar du Roi de la Bière à Driss Basri alors simple officier de police logé par la famille de ma mère, les Ait Olahyane. Les bureaucrates corrompus, le clergé dominant et une école aux abois, ont fait des islamistes des fils de mes cousins.  Maus (heureusement) plusieurs sont partis aux USA, en Belgique, en Allemagne et au Japon ! Ceux qui restent tentent de survivre en répétant "hamdolillah" (merci ô Allah)...Il attendent la faillite de leurs frères qui ont "réussi" ! Seul mon cousin Hassan devenu enseignant, donc éloigné de ce commerce a réussi à avoir, au Maroc, deux enfants : un avocat et l'autre ingénieur. Bref, ma famille vendeuse d'alcool depuis bien avant l'indépendance a été brisée et détruite à plus de 75% ! Aucune des 17 autres familles n'échappe au rouleau destructeur ! Et ça continue ! 

    

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Chère lectrice, cher lecteur, je vous invite à prendre une bouteille à Victoria Drink Store ou à Champion market ou dans les enseignes créées et dirigées par mon  frère Abdellah LEMLIH et son fils Jamal LEMLIH à partir du commerce d'alcools de feu mon père Ahmed LEMLIH. Ils ont modernisé le commerce des alcools au Maroc et sont devenus des contribuables exemplaires ! Chez eux, vous aurez un accueil aimable et chaleureux. 




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