mercredi 7 décembre 2016

Maroc: Le capitalisme fassi donne des leçons au soussi

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Remarquez, chers mouminines, que c'est Satan ou le Diable qui distribue les richesses car Allah n'est pas Injuste ! Satan, premier Ministre et seul Ministre au gouvernement vous montre comment utiliser une balance !

Dans le royaume du Maroc, le capitalisme a tissé sa toile sur tout le territoire: Il y a de très riches individus ou familles dans toutes les régions. Il y en a aussi bien de Figuig dans les confins du désert oriental que du sud du Sahara occidental marocain. Mais deux capitalismes exemplaires sortent du lot: le fassi et le soussi. (cf la thèse de doctorat en économie, de mon vieux camarade et ami Said Saadi qui fut ministre dans le gouvernement El Youssoufi...)

Tous les deux, le fassi et le soussi, sont plus ou moins compradors: Nés de relations avec des étrangers ou avec l'étranger. Le premier a profité de l'indépendance tandis que le second a profité de la présence française puis du séisme d'Agadir...

Le premier a commencé il y a plus de 100 ans en surendettant le royaume avec des importations garanties par le Makhzen (le pouvoir marocain), cet éternel corrompu. C'est un vrai capitalisme avec quelques industriels et un quasi monopole sur le secteur bancaire dominé par quatre familles (cf une très récente étude publiée au Caire, la semaine passée)... Le Marocain fassi et surtout la Fassie commençait à se libérer et à se moderniser contrairement au Soussi qui freine son occidentalisation avec davantage de religion. Mais la sinistre SCIE (Société Capitaliste Individualiste et Egoiste) fait aussi ses dégâts chez les originaires de la prétendue "capitale spirituelle" du royaume (Fès) en train de perdre son esprit sur l'autel du capital.  Exemple: Le plus riche Fassi, Othmane Benjelloun traîne devant la justice, pendant dix ans, le fils adoptif de son défunt propre frère pour essayer de le déshériter ! Quant à Benjelloun junior (Kamal), il aurait délaissé le ranch avec aéroport en Andalousie pour aller vivre avec de misérables sauvages au Brésil...

Le second capitalisme est né à côté des derniers marchés d'esclaves au Maroc, fermés par les Français dans les années trente. Les plus anciens capitalistes soussis (les Ait M'zal) ont encore leurs douars peuplés de noirs descendant directs de leurs esclaves libérés, en principe, par la France ! Pire certains de ces noirs continuent d'être esclaves soit en travaillant chez leurs"sidis" soit en gardant la maison du bled... Parti d'une misère plus grande que celle originelle des Fassis, le capitalisme soussi est donc plus sauvage: L'amour du fric passe avant tout autre sentiment. Même la famille vole en éclats sous l'action de cette SCIE: Exemple: Le premier milliardaire soussi se fait voler des milliards par son propre fils (ex PDG de Chimicolor S.A.) qui fuit aux USA. Ce vieux capitaliste refuse d'aider son autre fils (ex PDG à Ait Meloul) à sortir de prison où il passe dix ans pour trafic de drogue. Un autre milliardaire soussi a fait condamner à 9 mois de prison ferme l'un de ses propres enfants: son jeune fils qui lui a volé 30 millions en espèces du coffre de son bureau pour aller s'éclater avec sa maîtresse...

Cependant, il faut dire bravo au capitalisme fassi qui va faire son beurre loin du bled, en Afrique, contrairement au soussi qui transforme le bled en une sorte de Nikahistan où une poignée de riches s'accapare tout: l'agriculture, les pêches, les hydrocarbures, les commerces, l'immobilier etc... Mais ce qui noircit le plus ce tableau c'est le véritable inceste économique: Les capitalistes chleuhs vont jusqu'à niquer leurs proches vivants (pères, frères, soeurs, oncles, cousins, cousines) quand l'interêt capitaliste l'exige !


Je comprends qu'une certaine dose d'individualisme et d'égoisme soit nécessaire dans le monde des affaires et de l'entreprenariat, que jamais les coopératives ne seront aussi dynamiques que les S.A. (Sociétés Anonymes), qu'une vraie S.A. avec de vrais associés ne peut pas être aussi rentable qu'une S.A-masque, dans un bled où la corruption est la première industrie, où le lèche-bottisme est la règle de conduite et où la "hogra" (mépris à la marocaine) est la morale officielle... Ce que je ne comprends pas c'est qu'on puisse partager les testicules du père et l'utérus de la mère et ne pas partager le commerce du père ! Je ne comprends pas qu'un homme, instruit et âgé de 25 ans puisse voler à l'arrachée une reconnaissance de dette de quelques misérables millions, à son propre oncle maternel !...

Avec ces perspectives capitalistes noires où des jeunes et des vieux se suicident de plus en plus dans cette SCIE qui oublie que l'homme est un animal social on ne peut qu'espérer que nos gros capitalistes soient moins rapaces juste pour retarder l'inévitable drame en gestation...

Les Marocains jeunes et vieux se suicident de plus en plus....



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