vendredi 16 septembre 2016

Maroc: Un frein implicite et un frein explicite au dictat islamiste

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A gauche F.A.El Himma en compagnie du Roi ...et à droite Nabil B.A.avec le chef islamiste du gouvernement Benkirane.



On croit assister à un malentendu entre Le Palais et le PPS... Les deux antagonistes sont Fouad Ali El Himma, conseiller du Roi et Nabil Ben Abdallah, SG du PPS et ministre dans le gouvernement dirigé par les islamistes... Pourtant le PPS faisant du Roi le chef de la RND (Révolution Nationale Démocratique) est sur le plan idéologique le plus royaliste des partis marocains. Il a tiré la leçon des expériences d'ailleurs, par exemple, la tragédie du Grand Octobre (ou la révolution d'Octobre) en Russie...

Le premier est un fils du peuple (d'instituteur) propulsé par son intelligence au Collège Royal où il a brillé et est devenu l'un des meilleurs amis du Roi Mohamed 6 depuis ce collège donc. Paradoxalement Nabil est d'une famille plus aisée que celle de l'homme du Palais. Il a fait ses études à la mission française.

Ces deux hommes sont modernistes contrairement aux islamistes qui valsent entre leurs frères turcs et les affreux salafistes racistes et antisémites, tout en se ressourçant chez les "Frères Musulmans" d'Egypte qui n'ont pas eu la chance d'avoir un palais royal derrière eux pour tempérer et raisonner leurs ardeurs.

Mais la conjoncture a fait que Nabil s'associe avec les islamistes dans un intérêt mutuel et dans l’intérêt du royaume:  Aux yeux de nos partenaires étrangers avoir des ex communistes associés aux islamistes est une garantie de pragmatisme et de tolérance qui s'ajoute au pouvoir réel et responsable du Palais...

Bref, le rôle essentiel du PPS au gouvernement est d’être un frein aux ardeurs dogmatiques des tenants de la charia surtout sur le plan des libertés individuelles (femmes, alcools, arts, etc...). Pour l’intérêt du royaume il faut en effet empêcher les islamistes au pouvoir de marcher vers le totalitarisme et vers leur idéal inavoué: un Etat islamique pur et dur. Une utopie très coûteuse... (à suivre)

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