Le tourisme ne reprendra pas demain son rythme. Il faut attendre une traversée du désert et un régime de vaches maigres... Est-ce-que les pauvres sabirines (islamiquement patients) se tiendront tranquilles en attendant des jours meilleurs ?
En marocain, foundouk veut dire espace pour les bêtes dans les souks. Puis, en arabisant, on appela les nouveaux hôtels contemporains "foundouks". Ainsi on parle du "foundouk Al Mamounia", de "Foundouk Sofitel", de "Foundouk Palais des Congrès" de "Foundouk Mogador", de "Foundouk Club Med" etc...
Ces hôtels, devenus de plus en plus chers, finissaient par être réservés à la minorité des nantis et aux hauts fonctionnaires de l'Etat. Ainsi, dans certains établissements, ce sont ces employés de l'Etat qui forment la clientèle la plus dépensière car ce sont les contribuables qui payent et non ces bureaucrates profiteurs qui réservent leurs dépenses à des luxes ou à l'étranger ! Ces foundouks servaient aussi à des mariages de pachas ottomans, le plus souvent organisés par des Marocains enrichis et très rarement par des touristes étrangers...
A présent, les bestiaux étant confinés, leurs foundouks demeurent vides... Profitant du ramadan, des ânes bien barbus vont brouter ailleurs. On les trouve sur des réseaux sociaux en train de braire de la bonne parole. Ces bourricots et leurs maîtres s'attendent à ce que tout redevienne comme avant après la pandémie; c'est-à-dire à les trouver toujours broutant les richesses nationales dans leurs foundouks ! Une partie des bénéfices de ce tourisme national cinématographique va dans les poches des étrangers propriétaires ou gérants les foundouks !
Heureusement qu'il y a le camarade Corona, fort de son humanisme, de sa valeur d'égalité ! Il est envoyé par le camarade-d'en-haut (Arrafiq Al Aala) pour tenter de mettre fin au règne de l’égoïsme et à la justice animale de ces quadrupèdes humanoïdes ! Ces foundouks sont des bordels où s'amusent nos bourricots voleurs. A l'ombre du dieu Fric, ils concentrent les luxes et les plaisirs faciles de la vie en maintenant l'immense majorité des habitants du royaume dans les interdits, dans les privations, dans les manques et dans la misère !...
Que nos bourricots champions des parvenus sachent que sans un autre partage des biens et des plaisirs, il n'y aura pas de vrai bonheur ! Car si la joie de vivre est une émotion contagieuse, la souffrance de survivre a aussi une certaine force de contagion !
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AVANT LE TERRIBLE
ET FUTUR TSUNAMI DE 3 000 M DE HAUT ! Que le Créateur ne manquera pas de faire avec quelques cailloux cosmiques dans les océans. Il balayera ainsi ce bordel inégalitaire où la malice et la malhonnêteté sont les deux reines...
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