Ces trois noms se trouvent en relation dans une cité portuaire à l'ouest de Marrakech.
Safi , une ville marocaine sur l'Atlantique, était au début du XXè siècle avec une population juive plus nombreuse que la musulmane. Mais il a fallu moins de dix ans, au début de l'indépendance, pour réduire les hébreux à des habitants qu'on peut compter, à présent, sur les doigts d'une seule main.
Cet exode a été terrible pour la cité portuaire. La perte de la communauté juive est irremplaçable. C'est un appauvrissement commun à presque toutes les villes marocaines...Les Marocains, dans leur quasi totalité, ne semblent pas encore être conscients de la perte subie par leur pays bien que ces derniers temps on commence à en prendre conscience.
Les plus malins ont d'ailleurs tiré profit de l'exode en achetant tout chez les Juifs qui partaient. Il reste les morts des juifs qui ne peuvent ni vendre, ni partir, et qui, dans le cas de Safi occupent le meilleur emplacement dans la ville. En effet, le cimetière est très proche du centre, sur une hauteur et en face de l'océan Atlantique.
Ce cimetière juif est à présent l'objet de convoitises... Des spéculateurs immobiliers, se salivent, des responsables ne pensent plus qu'à cela... Des touristes juifs, de retour pour un laps de temps, y mettent leur nez... Les dirigeants de la communauté israélite du Maroc se sont saisi de l'affaire... Seuls les éternels et bien morts résidents de ce vaste lopin de terre sont aussi absents qu'insensibles à la rapacité des spéculateurs immobiliers de tout acabit, appelés aussi "promoteurs"...
Mais Safi n'a pas perdu que ses juifs, elle a aussi perdu ses fameuses sardines...Ce poisson, après avoir bien souffert d'une surexploitation suivie d'une terrible pollution chimique de la côte, a préféré émigrer lui aussi vers des rivages apparemment plus tranquilles.
-" Car à Safi, les humains, avec leur liquides jaunâtres, se comportent en nazis en voulant nous exterminer!" nous dit une des rares sardines rescapées...
Mais, comme nos frères juifs qui vont se faire exploiter par les sionistes, la sardine se trompe en allant se faire pêcher par les chalutiers des généraux, mieux armés que les barques des pêcheurs de Safi...
Bientôt, il n'y aura plus aucune sardine à la mer de cette ville. Presque toutes les conserveries ont fermé. Ce qui a eu pour résultat une sensible aggravation du chômage et une jeunesse plus désespérée que jamais...
Et c'est dans ce milieu qu'est né, chez une petite bande de jeunes, l'idée d'aller faire exploser le café Argana à la place Djamaa El Fna de Marrakech pour faire le maladif djihad...
Ainsi, on peut dire que si les juifs étaient restés, et si les sardines aussi étaient restées à Safi, on n'aurait pas cet ignoble attentat terroriste dont les dégâts continuent, plus d'un an après, de se faire ressentir dans la ville ocre.
Safi , une ville marocaine sur l'Atlantique, était au début du XXè siècle avec une population juive plus nombreuse que la musulmane. Mais il a fallu moins de dix ans, au début de l'indépendance, pour réduire les hébreux à des habitants qu'on peut compter, à présent, sur les doigts d'une seule main.
Cet exode a été terrible pour la cité portuaire. La perte de la communauté juive est irremplaçable. C'est un appauvrissement commun à presque toutes les villes marocaines...Les Marocains, dans leur quasi totalité, ne semblent pas encore être conscients de la perte subie par leur pays bien que ces derniers temps on commence à en prendre conscience.
Les plus malins ont d'ailleurs tiré profit de l'exode en achetant tout chez les Juifs qui partaient. Il reste les morts des juifs qui ne peuvent ni vendre, ni partir, et qui, dans le cas de Safi occupent le meilleur emplacement dans la ville. En effet, le cimetière est très proche du centre, sur une hauteur et en face de l'océan Atlantique.
Ce cimetière juif est à présent l'objet de convoitises... Des spéculateurs immobiliers, se salivent, des responsables ne pensent plus qu'à cela... Des touristes juifs, de retour pour un laps de temps, y mettent leur nez... Les dirigeants de la communauté israélite du Maroc se sont saisi de l'affaire... Seuls les éternels et bien morts résidents de ce vaste lopin de terre sont aussi absents qu'insensibles à la rapacité des spéculateurs immobiliers de tout acabit, appelés aussi "promoteurs"...
Mais Safi n'a pas perdu que ses juifs, elle a aussi perdu ses fameuses sardines...Ce poisson, après avoir bien souffert d'une surexploitation suivie d'une terrible pollution chimique de la côte, a préféré émigrer lui aussi vers des rivages apparemment plus tranquilles.
-" Car à Safi, les humains, avec leur liquides jaunâtres, se comportent en nazis en voulant nous exterminer!" nous dit une des rares sardines rescapées...
Mais, comme nos frères juifs qui vont se faire exploiter par les sionistes, la sardine se trompe en allant se faire pêcher par les chalutiers des généraux, mieux armés que les barques des pêcheurs de Safi...
Bientôt, il n'y aura plus aucune sardine à la mer de cette ville. Presque toutes les conserveries ont fermé. Ce qui a eu pour résultat une sensible aggravation du chômage et une jeunesse plus désespérée que jamais...
Et c'est dans ce milieu qu'est né, chez une petite bande de jeunes, l'idée d'aller faire exploser le café Argana à la place Djamaa El Fna de Marrakech pour faire le maladif djihad...
Ainsi, on peut dire que si les juifs étaient restés, et si les sardines aussi étaient restées à Safi, on n'aurait pas cet ignoble attentat terroriste dont les dégâts continuent, plus d'un an après, de se faire ressentir dans la ville ocre.
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