Marrakech vit sur un équilibre entre un océan de misère et des îlots de richesse. C'est l'archipel du CSSI (Capitalisme Sauvage à la Sauce Islamique).
Depuis 60 ans, c'est-à-dire depuis l'indépendance du royaume, Marrakech a eu une série de maires. La plupart d'entre eux se sont très bien (trop bien) remplis les poches. Ils ont tous brillé par un manque flagrant d'imagination. Ils ont tous servi le capitalisme sauvage consistant à enrichir les riches et à appauvrir les pauvres.
La répartition des richesses tend, dans ce capitalisme, de plus en plus, à ressembler à celle existant au Pakistan ou au Bangladesh. Deux marrakech sont en train d'être créés. Le "printemps arabe" a mis la puce à l'oreille des grands profiteurs de ce système.
On a donc décidé de le maquiller avec de l'islamisme et un peu de démocratie politique. Celle-ci a amené l'avocate El Mansouri à la mairie de la ville ocre. Elle dura cinq ans et aurait été le maire le moins corrompu en 60 ans...
Mais le vent islamiste dominant a amené un maire homme à la tête de la ville. Celui-ci porte trois noms à la signification éloquente: Mohamed Larbi El Caïd. Autrement dit Mohamed pour l'islam, Larbi pour l'arabe et El Caïd pour le makhzen.
Autrement dit rien de nouveau à l'ombre de la Koutoubia. (à suivre)
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