Les "défenseurs" de Sidna Mohamed ont attendu longtemps pour réagir...Car la sortie du film, dans une salle vide à Hollywood, date de plus d'un an. C'était au début de l'été 2011. Pour une fois aucun d'entre eux ne comprend l'anglais: ils ont attendu une version sous titrée en arabe, ou alors ils avaient d'autres chats à fouetter, par exemple s'emparer du pouvoir en Egypte. Pour une fois on a une logique dans les priorités !
Ce film ne mérite absolument pas la publicité sanguinaire que les salafistes et autres islamistes lui font. Ils font monter sur un piédestal un de ces Américains qui ne rêvent que de pub, au risque de mettre leurs vies en péril... Le film parle bien du "prophète Mahomet" et non de Mohamed ou Sidna Mohammed !...C'est un peu la différence qu'il y a entre "Jessica" et "Jésus"...
Brandissant un glaive ensanglanté, le "prophète Mahomet" hurle que «tous les non-croyants sont des infidèles». C'est la dernière scène, caricaturale, d'une fiction de deux heures intitulée L'Innocence des musulmans, dont un extrait de 13 minutes a été mis en ligne il y a plus d'un an, le 12 juillet 2011, sur le site de partage vidéo YouTube, par un illustre inconnu nommé Sam Bacile. Tout y sonne faux: l'amateurisme manifeste de l'acteur principal, la réalisation bâclée, jusqu'à l'arrière-plan - une image de désert incrustée. Le reste est à l'avenant: une bouillie d'images mal filmées, mal jouées, incohérentes et dignes d'une «série Z». Montées bout à bout, ces séquences sans queue ni tête montrent un Prophète présenté comme un abruti sans éducation, laissant ses parents perplexes au point de demander à un vieux sage d'écrire pour lui un texte sacré, en empruntant «à la Torah et à l'Ancien Testament».
Qui a vu L'Innocence des musulmans dans son intégralité? D'après Sam Bacile, joint au téléphone par l'agence Associated Press, le film en version complète aurait été projeté un soir dans un cinéma quasi vide de Hollywood. Sam Bacile, si c'est son vrai nom, présenté comme un agent immobilier en Californie, «Juif israélien» autoproclamé, âgé de 52 ou 56 ans selon les sources, aurait disparu de la circulation mardi, craignant pour sa vie. D'après le Wall Street Journal, il aurait convaincu «une centaine de donateurs juifs» de lui allouer 5 millions de dollars pour tourner cette pochade. Réalisée en trois mois durant l'été 2011, elle aurait mobilisé 65 comédiens et 45 techniciens.
Tandis que tous les médias américains s'efforçaient mercredi de joindre le réalisateur aux abois, ses brefs propos recueillis par Associated Press, tout aussi incohérents que son film, étaient reproduits en boucle: «L'Islam est un cancer, aurait-il déclaré. C'est un film politique, pas un religieux. C'est une production américaine, qui ne vise pas à attaquer les musulmans, mais à montrer l'idéologie destructrice qu'est l'Islam.»
«Le prochain Theo Van Gogh»
Un consultant pour le film, Steve Klein, aurait tenté de dissuader Bacile d'aller au bout de son projet: «Je l'ai prévenu qu'il risquait d'être le prochain Theo Van Gogh», le réalisateur néerlandais assassiné en 2004 à Amsterdam par un militant islamiste. Mis en ligne il y a 14 mois, la vidéo de L'Innocence des musulmans avait jusqu'ici été consultée 22.877 fois. Il aura suffi qu'une version sous-titrée en arabe apparaisse la semaine passée pour que les médias égyptiens s'en emparent et mettent le feu aux poudres. Mardi, le prédicateur Terry Jones, qui avait brûlé un Coran devant les caméras en 2011, déclenchant de sanglantes représailles anti-occidentales en Afghanistan, a annoncé qu'il projetterait l'extrait de 13 minutes à ses fidèles de l'église de Gainesville, en Floride.
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