Adema, la belle juive de Demnate: voici le lien :
Mon ami Majid Blal, de Montréal a écrit:
Le général américain Philip Sheridan aurait dit cette fameuse et lugubre phrase " Un bon indien est un indien mort". Le bouche à oreille et la mentalité raciste des européens qui débarquaient en Amérique avaient fait que "cet énoncé brutal reflétait l'opinion d'une majorité de blanc" déshumanisait l'esclave noir et l'indigène qu'on nommait Peau-Rouge.
Le cinéma d'Hollywood avait servi de caisse de résonnance à cette volonté d'essentialiser l'autochtone, en le faisant passer pour le méchant indien que le bon cowboy doit exterminer. Pour ceux qui ne le savent pas, Buffalo Bill avait été engagé et payé par le gouvernement de l'époque pour abattre et décimer les troupeaux de bisons afin d'affamer les indiens.
David Stannard, une sommité dans l'étude des questions autochtones, estime à 100 millions le nombre de morts amérindiennes des massacres ou des maladies importées d’Europe.
Au Canada, la démarche fut moins sanglante mais plus subtile. On a privilégié la formule assassine "Tuer l'indien dans l'indien" . L’idée était de bien renforcer le concept d’assimilation des autochtones par le biais d'une politique qui s'acharnait à couper les enfants amérindiens de leur milieux culturels, de leurs proximités avec leurs milieux familiaux, de leur identité première, de leurs langues maternelles ... Un travail de sape rigoureux, à travers un processus de socialisation forcée par le biais et avec la bénédiction des religieux, dans des pensionnats de réeducation. Épisode qu'on nomme aujourd'hui et consensuellement le " Génocide culturel". On séquestrait de force les enfants en les enlevant à leurs parents pour les placer dans des internats de reformatage.
Jusqu'à très récemment et dans le vocable populaire, on nommait "Sauvages" tous les amérindiens. Le peuple avait gobé ces histoires d'amérindiens qui faisaient embrocher, rôtir, bouillir ou écorcher vifs tous les jésuites qu’ils capturaient. Jusqu’aux années soixante-dix, les manuels scolaires désignaient les amérindiens avec le terme “Sauvages”
Au Maroc et sous la gouverne de l'actuel gouvernement islamiste, on revient à la même formulation raciste qui postule qu'un bon amazigh est un amazigh islamisé et par ricochet arabisé. Le premier ministre qui est censé être le représentant de tous les marocains fustige tout ce qui a rapport avec la langue et la culture amazigh. Bafouant la sacro-sainte règle qui voudrait que la culture dominante a le devoir de protéger les cultures du terroir, au lieu d’aspirer à les annihilier.
Il a déjà comparé l' alphabet amazigh a du chinois" Chinouiya" et suggéré que seul l'alphabet arabe est viable pour en assumer la transmission et le seul véhicule apte pour en être le vecteur. Il a tout fait pour que cette langue demeure inerte dans le statut méprisable d'un ramassis de dialectes qu'on a voulu calcifiés depuis que l'avenue de l'arabe dans le décor maghrébin.
Benkirane avec son humoristique populisme des saltimbanques "Hlayqiya" vient de franchir une autre étape dans le mépris de l'autochtone et de son identité en se moquant , avec un humour méprisant, des Soussis. Cet amazighité qui lui sert de défouloir comme elle avait servi de réserve de guerriers quand il fallait défendre le pays, l'intégrité des frontières ou même pour aller conquérir d'autres territoires à islamniser pour mieux se les approprier. Cet indigène qui sert de souffre-douleur aux petits bourgeois citadins avec leurs mauvaises blagues de facture ségrégationniste. Cet espace, devenu un terreau pour prêcher l'islam consentant aux génocides culturels.
Le gouvernement islamiste est dans cette logique du rapport de force entre les entités conquérantes au nom d’un Islam fort et les “peuplades Sauvages” qu’on convertit bénévolement pour leur bien et qui devraient effacer et gommer toute dissidences culturelles qui renforceraient l’identitaire. Comme disait SOL en paraphrasant Jacques Cartier discutant avec les amérindiens : “ On ne veut que votre bien et on l’aura”
" La stratification sociale est un schéma d'organisation sociale, économique et politique de la société civile en catégories sociales, groupes présentant une homogénéité en leurs seins, mais distincts les uns des autres et hiérarchisés. Elle résulte de l'ensemble des différences sociales associées aux inégalités en termes de richesses, de pouvoir, de prestige".
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