samedi 27 décembre 2014

Maroc: Un ministre STAGIAIRE au gouvernement du royaume

                                
C'est un exemple révélateur encore une fois, de l'exception marocaine: le gouvernement d'Abdelilah Benkirane compte un ministre stagiaire parmi ses membres, du fait qu'il a été obligé de rester dans l'arrière-plan par le premier ministre, et ce, tant qu'il ne répondra pas aux règles de la "ministrabilité" bien qu'il soit membre de l’exécutif à part entière.

A ce jour, ce benjamin de l'équipe Benkirane, qui répond au nom de Mamoune Bouhdoud ne doit sa nomination sur la liste du rassemblement national des Indépendants, qu'à la faveur du forcing de son oncle, un baron de ce parti dans la région du Souss qui sait imposer les membres de sa famille quand l'occasion se présente. C'est précisément ce qui s'est passé à la veille de la formation de l'actuel gouvernement quand il a présenté le CV de son neveu, ne mentionnant aucune expérience probante mais avec un diplôme d'ingénieur obtenu en France. Seul hic à l'époque et que personne ne remarquera, le jeune Mamoune ne parle guère la langue arabe ce qui va handicaper sa carrière de ministre.
Avec beaucoup d'efforts, il se présentera devant les députés au parlement pour essayer de déchiffrer deux feuillets qu'on lui avait préparés par avance. Après cette piètre prestation, il a été convenu au sein de son parti, que ce sera désormais son collègue Mohammed Abbou, ministre du commerce extérieur qui répondra aux questions à sa place. Mieux encore, le premier ministre lui conseillera avec bienveillance de ne plus prendre la parole en public et de se faire très discret tant qu'il n'aura pas les qualités requises. Depuis, il se canonnera dans le rôle d'un apprenti ministre et prendra des cours d'arabe pour rattraper son retard rédhibitoire, et tentera de parfaire sa formation en meublant son temps à l'ombre du super ministre du commerce, de l'industrie et des nouvelles technologies, Moulay Hafid El Alamy.
Une situation qui risque de perdurer jusqu'à la fin du mandat de l'actuel gouvernement dans deux ans, car malgré sa bonne volonté, le ministre stagiaire, comme certains l'appellent avec dérision, n'est pas prêt de combler ses lacunes." Heureux donc qui, comme Mamoune, a un oncle qui ne produit pas seulement des tomates et des oranges, mais aussi des ministres... Malheureux qui croit qu'il suffit de voter et d'être élu pour dire qu'on vit dans une démocratie...
Jalil Nouri

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