Les fantômes sont plus nombreux parmi les chiens et les chiennes de garde (les enseignants) et parmi les chats des hôpitaux et des idaras omomia (sorte d'administraion post napoléonienne)...
La semaine écoulée, j'ai accompagné un inspecteur général de l'Education Nationale pour visiter une nouvelle école primaire de quartier dont la seule construction a coûté à la Communauté Nationale (l'Etat) la somme de plus de dix sept millions de Dirhams. C'est la seconde année de fonction de l'établissement...
Nous avons constaté que près de la moitié des enseignants étaient absents et que presque tous ceux qui sont les mieux payés (plus de dix mille Dirhams mensuels) ont fait l'école buissonnière !...
Pire, nous avons trouvé les maîtresse réunies autour de l'une d'elles laissant les enfants seuls ! Pire, il y a dans cette école trois enseignantes qui, depuis le début de l'an dernier, n'ont mis les pieds à l'école que pour signer le PV du début de l'année. Ce sont les épouses des boss locaux de l'Administration... C'est un échantillon de ce qu'on appelle les fonctionnaires fantômes...
Le Délégué provincial du MEN puis le Directeur de l'Académie Régionale ont vite fait d'abandonner de s'attaquer à ces fantômes. Ce Directeur Régional craint pour ses propres nombreux privilèges. Ces fantômes existent dans tous les secteurs d'activité surtout dans les domaines sociaux ou culturels... Ils profitent de l'impunité régnante et dont le très récent exemple est l'éponge passée sur toute une école fantôme trouvée par une commission de contrôle nationale, ainsi que sur le détournement de dizaines de milliards du budget de l'éducation...
Avec le nouveau gouvernement, peut-on espérer des changements ? Probablement non ! Le statut quo des profiteurs !
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