dimanche 17 juillet 2016

Timitar: La danse de l'asticot de Aicha Tachinwite, l'Amazighe


 




                                                                                                            De mémoire d'Amazigh, la seule femme qui dansait toute seule était la reine pute qui s'est donnée à un Arabe conquérant il y a un peu moins de treize siècles...Treize. Dans toutes les tribus berbères du Maghreb, les femmes dansaient le plus souvent en groupe...
A présent, cette grosse et riche hajja danse toute seule à la gloire de l'individualisme et de son produit: les SCIE (Sidis Capitalistes Individualistes et Égoïstes)... 



Hier, samedi soir (16/07/2016) à l'heure de la dernière prière, le icha, je me trouvais, par hasard, parmi les VIP à la place Amal d'Agadir, pour la dernière soirée du festival Timitar...

Après l'entrée de la danse collective amazighe d'ahwach, ce ne fut pas l'appel du muezzin qui m'a réveillé de ma torpeur, ni les nombreux policiers surveillant la place à partir des toits alentours avec leurs jumelles et leurs longues-vues, ni tous les policiers sentant les odeurs d'alcool à la bouche des jeunes turbulents,  ce fut un "Allahokbar" dans un beau tachelhite de Aicha Tachinwite.

Cette vedette amazighe, tel un automate avec des piles neuves, chante et surtout se tord à droite, à gauche, essaye même de sautiller mais ses dizaines de kilos de graisse l'empêchent de sauter plus haut qu'une liasse de billets de banque en grosses coupures...

La grosse artiste amazighe tord son corps comme on tord une serpillière... On aurait dit qu'elle est entourée de boyaux pleins de graisse... "La taille fine c'est pour les femmes nosranies qui ne mangent pas de pain et dont les maris ont de petits instruments incapables de descendre au fond des vallées de graisse"... C'est ce qu'on dit derrière les murs du bled...

Comme d'habitude, cette danseuse-chanteuse, essaye de communiquer sa bonne humeur sur commande, aux  VIP. Ces derniers, sachant que le richissime Akhanouche et la wali amazighe, n'étaient pas loin, sourient et acclament toujours sur commande ... Personne, en effet, mêmes les "purs"arabes, personne n'a le droit de ne pas aimer le folklore amazigh... C'est dans la nouvelle constitution de 2011...Tout comme le judaisme marocain qu'on doit respecter et aimer tout en détestant les juifs, sous cape...

Les VIP riaient donc jaune... En voyant ce corps couvert d'or couleur de pus, se tordre, je ne pus pas ne pas penser à Hamlet de Shakespeare qui dit de Polorius qu'il vient de tuer "Il est à dîner. Mais pas où on mange, où on est mangé"... Aicha fut donc comme un asticot qui danse sur le corps mort de l'Amazighité...  

J'aurais aimé entendre rien que deux minutes de tam tam des gnaouas pour me désennuyer...  L'ennui me poussa donc à rêver...

Les Arabes étaient très forts: Ils ont chassé les Amazighs de presque toutes les plaines du pays... Ensuite leurs marchands ambulants les ont islamisés puis réislamisés jusqu'à en faire des montagnards plus musulmans que les Arabes des plaines...

Ainsi, si les Indiens d'Amérique ont été bien christianisés à l'alcool, les Amazighs du Maghreb ont été islamisés avec des tissus multicolores, des bouts de papiers apportés par de généreux fkihs bien élevés...

Et comme ces Indiens lointains, les Amazighs doivent, une fois pour toutes, faire le deuil de leur identité non  sur l'autel de l'utopique arabité mais sur celui de la marocanité ! Regardez les Egyptiens, ils ont bien enterré leur précédente identité. Regardez les Latins, ils ont bien enterré leur précédente identité. Regardez les Turcs, ils ont bien enterré leur précédente identité... Regardez Akhanouche, il a épousé une Fassie et parle comme un Fassi...

Enterrons donc notre identité dans une belle tombe située dans une plaine fertile afin que le prochain grand tsunami puisse bien l'effacer ! Sinon retournons dans nos grottes et réutilisons l'alphabet tifinagh qui serait celui de nos ancêtres ! 

D'ailleurs ce n'est pas avec des friqués comme Akhanouche, et des "artistes" comme Tachinwite qu'on ressuscitera l'amazighité mourante. Tout ce cinéma ne sert que les intérêts de l'économie du nikah... où seuls les VIP ont le droit de bien voir et de bien écouter les idioties de Tachenwite...

Mais, vue autrement et avec un oeil juif producteur de mahia, (voir dans mon roman "Adéma, la belle juive de Demnate") cette artiste amazighe, dansait LA DANSE DE L'ASTICOT...

Le saint asticot qui mange les restes de l'amazighité pourrissant dans un monde où l'argent scie tout ce qui bouge et ce qui  ne bouge pas... Car l'asticot est le dernier à danser sur un corps mort avant la fatale minéralisation... Lorsque l'or se courbera face au fer père !... 

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