Agadir a une fierté: C'est la seule région du royaume et historiquement la seconde, à avoir une femme wali. Une dame polyglotte qui a une solide formation en Droit et en savoir islamique...
Depuis l'indépendance, en 60 ans, Agadir a toujours eu, des gouverneurs puis des walis viscéralement corrompus. Des responsables qui se sont comportés pire que les anciennes autorités coloniales...
Ainsi, tout le monde sait qu'un tristement célèbre wali, fils d'un instituteur grand résistant, s'est livré à un véritable pillage d'Agadir. On raconte qu'arrivé avec des crédits de 7 millions de Dirhams, il s'est fait, au bout d'un peu plus de 6 ans d'exercices, entre 120 et 150 millions de Dirhams! Impunément !...
La nouvelle wali est aux antipodes de ce genre d'escrocs... L'an dernier, en visitant le marabout d'un grand homme du Souss (Hadj Lahbib?), Madame El Adoui n'a pas pu résister aux larmes face à la tombe de ce Hadj (un vrai hadj à pieds).
En effet, on ne peut que souffrir face à la dichotomie entre l'islam véritable du hadj et les actuelles versions islamiques dominées par un islam momifié et commercialisé par des courants politiques.
On ne peut que pleurer lorsqu'on est amoureux de l'islam en observant son douloureux tiraillement entre deux extrêmes: un islam d'avant-garde proche de la laïcité et un islam figé, momifié, et congelé allant du wahhabisme moyenâgeux au salafisme borné en passant par le chiisme politique totalitaire...
Dans la région de ce marabout, se trouve la nouvelle grande cimenterie d'Imi M'korn... En voyant cette usine utiliser les déchets toxiques européens comme combustible, c'est toute la région qui va verser des larmes.
Les femmes, les hommes, les enfants, les vieillards, les indigènes, les touristes, tous vont verser des larmes; tandis que les étudiants des écoles coraniques vont s'aligner et répéter à l'infini:" Ya latif ! Ya latif ! Ya latif !"... Jusqu'à ce que les corrompus profiteurs de ce "marché de faux recyclage" atteignent l'impossible limite des flousses...
... Des milliers de tonnes de déchets italiens seraient arrivés au port d'Agadir pour être brûlés comme combustible à la grande cimenterie située à 50 km au sud de la ville; dans une région déjà attaquée par la désertification...
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