Au Maroc, on peut avoir été ministre du Makhzen et militer pour la pureté du marxisme léninisme...
Un éminent docteur en littérature économique, Said Saadi, que j'ai connu à Derb Soltane, à Casablanca, ex membre du bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme, vient de claquer la porte du parti qui l'a propulsé au poste de ministre dans le gouvernement de l'Alternance. Il a claqué la porte car le déroulement du dernier congrès ne lui a pas plu et parce que cet ex militant n'a pas été élu SG et parce qu'il refuse l'alliance avec les islamistes du PJD dit de droite... Ce qui est tout à fait faux puisqu'au Maroc être de "droite" ou de "gauche" ne veut plus dire grand chose puisque les corrompus qui pillent le pays peuplent tout l'échiquier. Il faut juste limiter les dégâts, tous les dégâts directs et collatéraux...
Certes ce congrès du PPS a brillé par la maladie des camarades (une grippe subite d'arrivisme et d'égoisme) puisque 3/4 des deux mille congressistes se sont portés candidats au Comité Central qui va en compter mille. Plus que le CC du PCUS avec des millions de membres... Car ils savent tous que le Parti dirige cinq départements (l'habitat, la santé, l'emploi, la culture et l'eau). Et les besoins sont légitimes...
Qu'un simple militant qui n'a jamais rien obtenu du parti le quitte, pour une raison ou une autre, cela est totalement acceptable. Mais qu'un apparatchik qui a reçu de gros dividandes décide, du jour au lendemain de partir, sans s'excuser encore moins sans rendre des comptes, voila ce qui s'appelle du fassade (de la malhonnêteté, du vol,...)...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire