dimanche 11 octobre 2020

Nouveau: D'ex-musulmans français créent un conseil national

Tous ces gens sont nés musulmans et ils quittent l'islam ! Or celui-ci interdit de le quitter ! C'est une sorte de désertion en temps de guerre (djihad) ! Dans un Etat musulman ils risquent gros !

Lancement réussi : le Conseil des ex-musulmans de France (CEMF), créé samedi 7 juillet à Paris, est bien parti pour accueillir les très nombreux hommes et femmes qui attendaient de pouvoir publiquement affirmer leur rupture avec la religion dans laquelle leur naissance était censée les enfermer. Les deux co-fondateurs sont une jeune femme d’origine marocaine, la très combative Atika Samrah, et le Palestinien Waleed el-Husseini, réfugié en France après avoir été emprisonné en Cisjordanie pour son blog revendiquant l’athéisme. Dans une salle fournie par l’association Femmes solidaires, qu’anime l’impétueuse Soad Baba Aïssa, elle aussi dorénavant à la direction du CEMF, une centaine de personnes était venue soutenir l’événement. Le CEMF se présente comme «composé d’athées, de libre-penseurs, d’humanistes et d’ex-musulmans qui prennent position pour encourager la raison, les droits universels et la laïcité». Il s’oppose à «toute discrimination et tous mauvais traitements» que justifierait «le respect de la religion», exige «la liberté de critiquer les religions» ainsi que «l’interdiction des coutumes, règles, cérémonies ou activités religieuses qui sont incompatibles avec ou violent les droits et libertés des peuples». Il revendique également «la prohibition de toute coutume culturelle ou religieuse qui freine ou s’oppose à l’autonomie des femmes, à leur volonté et à l’égalité». Nommant un chat un chat, le CEMF condamne «toute interférence par quelque autorité, familiale ou parentale, ou par les autorités officielles, dans la vie privée des femmes et des hommes et dans leurs relations personnelles émotionnelles et sexuelles, et leur sexualité». Le 6 Juillet 2013, à la tribune, Atica Samrah, Waleed el Husseine, et Soad Baba Aissa Le 6 Juillet 2013, à la tribune, Atica Samrah, Waleed el Husseine, et Soad Baba Aissa Des fées très laïques se sont penchées sur le berceau du nouveau-né apostat : La réalisatrice franco-tunisienne Nadia el-Fani et l’amie Caroline Fourest (avec lesquelles les Femen ne sont pas bien loin) ainsi que Maryam Namazie, fameuse porte-parole du Council of ex-Muslims of Britain. Des hommes et des femmes ont tenu à expliquer pourquoi ils rejoignaient le CEMF. Il était frappant de les entendre expliquer tour à tour combien ils s’étaient sentis soulagés de découvrir qu’ils n’étaient pas seuls à «être comme ça». Impossible de ne pas alors faire le rapprochement avec les débuts du mouvement homosexuel et ses «coming out» qui donnaient aux un(e)s et aux autres la force de s’affirmer. «J’étais athée dans le silence, a ainsi expliqué Elias Ben Amer, et je connais beaucoup de jeunes à qui nous pouvons offrir la possibilité de sortir de ce même silence.» Si la création du CEMF tombe à pic pour tous ces anciens «musulmans de naissance» qui veulent affirmer haut et fort leur choix en faveur de l’humanisme, de la raison selon les Lumières et de la laïcité – ce qui, à leurs yeux, est incompatible avec l’islam tel qu’ils le connaissent –, pour nombre d’entre eux le combat s’annonce difficile. Ainsi de cette jeune sénégalaise qui, comme plusieurs autres intervenants, a demandé à ne pas être photographiée et à rester anonyme car dans sa famille «on ne comprendrait pas» son engagement. Que ce soit par crainte d’être en butte à l’hostilité des proches ou de blesser ses parents, afficher son athéisme n’est pas chose aisée dans le monde musulman, même en France. Mais il vaut mieux revendiquer son apostasie ici qu’en Arabie saoudite où elle vaut la peine de mort, ou même au Maroc dont le Conseil des oulémas a émis un avis selon lequel une personne née de père musulman mérite la peine capitale s’il renonce à l’islam. Guère surprenant, l’annonce du lancement du CEMF avait alléché quelques groupes d’extrême droite qui pensaient pouvoir réussir une OPA sur le projet. C’est ainsi qu’une dizaine de représentants du groupe ultra-nationaliste et anti-musulman Riposte laïque (qui fut l’organisateur des «apéros saucisson-pinard» en compagnie du Bloc identitaire) étaient dans le public. Leurs espoirs ont été déçus une fois pour toutes lorsque les responsables de l’association leur ont fermement lancé depuis la tribune : «Si nous combattons les fascistes islamistes, ce n’est pas pour accepter les racistes comme vous !» «Les musulmans que vous haïssez, c’est mon grand-père, ma tante, mes cousins, s’est exclamé Waleed al-Husseini, je combats l’emprise de la religion, je combats l’islam quand il veut régenter nos vies, mais je ne m’en prends pas aux croyants.» Bref, le CEMF a pour principe qu’on «ne combat pas des fascistes en s’alliant avec d’autres fascistes». Le 6 Juillet 2013, après le lancement du CEMF, avec Maryam Namazie, Caroline Fourest, Nadia el Fani, Waleed al Husseini & la journaliste Martine Gozlan Le 6 Juillet 2013, après le lancement du CEMF, avec Maryam Namazie, Caroline Fourest, Nadia el Fani, Waleed al Husseini & la journaliste Martine Gozlan Ce qui fait que très logiquement les ex-musulmans de France sont en butte à l’hostilité haineuse de tout l’éventail politique d’extrême droite : depuis les islamistes jusqu’aux pêcheurs en eaux troubles antisémites qui brossent dans le sens du poil «antisioniste» une certaine jeunesse de culture musulmane, celle qui rit aux monstruosités d’un Dieudonné ou qui voit en Mohamed Merah un héros. Avec de tels ennemis, qui reprennent sans crainte du ridicule le classique du conspirationnisme selon lequel le CEMF est l’œuvre du Mossad, le Conseil des ex-musulmans de France a la preuve, si besoin était, qu’il vise juste.



Ci-dessous mes deux derniers romans sortis à Paris avec les liens pour voir ou télécharger ou commander ! Merci, et soyez sûr que vous ne regretterez pas !

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