Depuis le début de cette année, j'ai perdu 4 sur 5 de mes proches et amis cloués sur une chaise par le triste et malheureux AVC. A la tête des 4 qui sont partis figure ma propre sœur. Allah irhamha. Qu'elle repose en paix ! Elle était celle qui souffrait le plus de devoir profiter de la gentillesse des autres y compris de ses propres enfants. Contrairement à un officier supérieur que je voyais prendre d'ultimes plaisirs à être entretenu par sa fidèle épouse française, par une infirmière et par un planton, contrairement à Thierry qui s'amusait avec son infirmière en criant dans le jardin hospitalier toulousain, et contrairement au professeur L.B. qui faisait pleurer sa très jeune seconde épouse, contrairement à eux, ma sœur a affronté le mal courageusement. Lorsque celui-ci s'aggravait, elle répétait vouloir partir, et sans le crier. D'ailleurs juste avant de rendre l'âme, elle ouvrit grands les yeux et vit ce beau monde où vivre veut dire se laisser écraser sous une dalle qui vous dissout et corrompt vos sentiments et ceux de ceux qui vous sont chers...
Face à cette impitoyable société, je demandais en vain à Allah un arrêt cardiaque afin de partir vite sans être obligé de dépendre des autres et afin de leur éviter cette peine. On dit bien dans notre peuple: "Allah idina fi doe" (Qu'Allah nous prenne tant que ça va). Mais Allah ne semble pas m'écouter surtout s'il est tel que je l'imagine: Un Créateur proche du dieu de Baruch Spinoza ! Ainsi, mourir dans ce bordel est surement l'éternel repos...
La plante ci-dessus que me donna ma défunte sœur avant son AVC s'ajoute à l'histoire du basilic de ma défunte mère: Elle en avait planté dans des vases et à son balcon de Marrakech. Elle caressait les plantes chaque jour. Lorsqu'elle mourut à 250 kilomètres de là, les basilics moururent aussi même si on les arrosait toujours. Je savais que des ruches d'abeilles se suicident parfois après la mort de leur maître et propriétaire. Mais pas les plantes "sentimentales" !?
Ainsi, face à la pénurie dans notre société d'un amour vrai, bio et non aux hormones et corrompu par l'argent, face à cette mortelle pénurie, je me suis tourné vers les plantes. Je ne fais pas comme Diogène qui cherche l'homme. Cet animal est en train de "vaincre" et d'écraser sa mère la nature. Le chercher c'est comme pêcher dans une mer de sable. C'est débile d'autant plus que c'est un poisson qui pêche ! Voici ce que je fais. Est-ce une douce folie ? Je ne sais pas. Tout ce que j'ai compris c'est qu'on m'a trompé avec l'idée du dieu-gendarme et ensuite avec le mythe chimérique de "l'homme nouveau"...
Profitant du dernier confinement, j'ai replanté mon jardin: Divers arbres et diverses autres plantes. Je prends des bains d'eau chaude dans mon jacuzzi sans savon. Les cellules de ma peau sont nombreuses dans cette eau. Le lendemain, j'utilise cette même eau pour arroser mes plantes qui me remercient avec des fleurs. J'en profite pour écrire un livre intitulé "Mon jardin m'a dit"
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