Au lieu de considérer, par exemple, la TVA comme une zakate, nos illuminés projettent de créer une nouvelle taxe visant à soutenir la seconde industrie nationale 100% halal, c'est-à-dire la mendicité après la prostitution...
Kiosque360. Le PJD va prélever, à la source, 1.000 DH par mois à titre de l’impôt de la zakat. Il veut également ralentir la croissance de la masse salariale dans la Fonction publique.
Le PJD s’apprête à saigner à blanc, une fois de plus, la classe moyenne au cas où il serait à nouveau au gouvernement après le 7 octobre. En effet, l’une des mesures phares et surtout prioritaire de son programme électoral est l’imposition de la zakat pour les tranches qu’il considère comme «aisées» de la société, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du week-end des 10 et 11 septembre.
Il s’agit d’un prélèvement à la source d’un montant de 1.000 DH par mois qui sera versé directement dans le Fonds de la zakat que le parti islamiste compte bien activer. Cette opération devrait rapporter au gouvernement pas moins de 2,8 milliards de dirhams par an, soit 14 milliards de dirhams pour tout son mandat.
Naturellement, le parti s’engage à poursuivre sa réforme de la Caisse de compensation. Les nouvelles augmentations des prix attendues, en ce sens, probablement du sucre et du gaz butane, devraient permettre d’injecter au moins 20 milliards de dirhams dans le budget de l’Etat.
En parallèle, le PJD entend ralentir la progression de la masse salariale dans la Fonction publique. Ce qui revient certainement à réduire la cadence des recrutements et geler, ou presque, les salaires. Le parti islamiste envisage également de gratter dans les dépenses d’équipement et dans la case des «Dépenses diverses» à hauteur de 1% chaque année. Voilà pour les mesures concrètes.
Concernant les prévisions, les PJDistes ont retenu la leçon de leur dernier programme et ses prévisions pour le moins fantaisistes. Cette fois, ils proposent un tableau à trois scénarios. Le premier optimiste, avec une bonne année agricole, soit 90 millions de quintaux, et un pétrole à 40 dollars, le deuxième moyen avec un prix de pétrole stagnant à 50 dollars et une production agricole de l’ordre de 70 millions de quintaux, soit la moyenne des cinq dernières récoltes, et un troisième scénario, pessimiste, où le pétrole atteint 60 dollars et la production agricole n’excède guère les 50 millions de quintaux.
Pour l'instant, le PJD table néanmoins sur le scénario moyen. Dans ce cas, il s’engage à réaliser un taux de croissance moyenne situé entre 4 et 5% (on est loin des 7% annoncés en 2011) et à réduire la dette publique à 60% du PIB et l’inflation à 2%. Avec cette option, le PJD compte contenir le déficit budgétaire à 3% et même à 2% vers la fin du mandat en 2021. Dans le scénario optimiste, il espère atteindre l’équilibre, soit un déficit nul, vers cet horizon. Cela, avec une croissance située entre 5 et 6% et un taux d’inflation de 1%. La dette publique devrait, elle, être réduite à 50% du PIB. Le scénario pessimiste table sur une croissance de 3 à 4%, un déficit de 4%, un taux d’inflation de 3% et endettement représentant 70% du PIB.
Pour rappel, toutes les mesures prises dans le programme du PJD, sur la base du scénario moyen, dépendent essentiellement de la capacité de l’économie marocaine à absorber les chocs intérieurs et extérieurs. Dans ce scénario, les Investissements directs étrangers vont croître de 4% chaque année et la croissance agricole, secteur qui devrait représenter 12% du Produit intérieur brut, sera maintenue à un taux de 5% annuel, soit la moyenne des cinq dernières années.
Paradoxalement, même en imposant un nouvel impôt, la zakat, et en procédant à quelques économies sur la masse salariale dans la fonction publique, le PJD espère toutefois atteindre une croissance de la consommation intérieure de 3,5% entre 2017 et 2021.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire