A Tanger, le Roi Mohamed 6 a eu, avant hier, l'intelligence d'assister à une prière collective de vendredi avec un cheikh salafiste comme imam... Ce cheikh, Mohamed Fizazi, a passé plusieurs années en prison pour incitation au djihad terroriste dans l'affaire des kamikazes islamistes qui ont fait 46 morts en 2003 à Casablanca. Il a été gracié par ce même Mohamed 6...
Ce Salafiste que j'ai rencontré l'an dernier à l'Université d'Agadir semble avoir abandonné ce que les salafistes ont de plus condamnable: leur obscurantisme belliqueux et leurs discours haineux. M. Fizazi semble avoir même révisé son antisémitisme épidermique puisqu'il a accepté mon amitié même si je lui ai dit que j'étais pour la reconnaissance d’Israël... Mais ce que j'ai surtout retenu c'est sa réaction lorsque je lui ai dit sous un des oliviers, à l'entrée de la Faculté des Lettres:
- ...Allah n'est pas grand !...(il est resté bouche cousue) et lorsque j'ai ajouté:" Il est infini" le cheikh a simplement souri... avant de se prendre en photo avec Latifa Ahrar, une artiste laïque qui refuse le voile...
Et même s'il a épousé une militante du Hamas originaire de Gaza, il n'est pas aussi djihadiste que ces Palestiniens. Celle-ci, journaliste anglophone, a accepté de devenir sa quatrième femme à une seule condition: qu'il n'épouse pas une cinquième femme. Il y a quelques jours, cette Palestinienne vient de donner au cheikh sa onzième fille, lui qui a aussi une demi douzaine de garçons...
Autrement dit avec ses quatre femmes et sa vingtaine d'enfants, le cheikh, s'il fait un minimum de ses devoirs familiaux et religieux, ne doit plus avoir de temps pour se promener dans les tunnels obscures...
Tant que ces gens-là se tiennent tranquille, tant qu'ils acceptent de coexister avec des hommes et des femmes aux dosages métaphysiques les plus divers, on ne peut trouver en eux qu'un enrichissement de notre peuple pluriel... d'autant plus qu'ils peuvent servir d'arrière stratégique à notre royaume à un moment où la société moderne (+ ou - judéo-chrétienne) est en pleine crise...
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