Effectivement la pauvreté et la misère ne se manifestent pas dans les rues de nos villes. A Marrakech, des milliers de familles maquillent et cachent leur misère. Elles survivent grâce à la solidarité familiale, à un assistanat archaïque et à la mendicité. Quant au culturel, à l'intellectuel et au politique, on bricole avec ce qu'on trouve au souk: La mairie est actuellement dirigée par un parti qui prétend faire de l'authenticité et de la modernité en même temps !. Son secrétaire général dit faire partie des "gens du labass et qu'il est capable de savoir la couleur des chaussettes de son interlocuteur !" Il est ministre de l'injustice pardon de la justice. .
La ville elle même exhibe ses trottoirs, ses hôtels, ses plantes. Elle voudrait cacher sa muraille de terre qui s'écroule sans cesse, ses transports publics inexistants et surtout les criantes disparités de plus en plus grandes entre les habitants. Les congrès et les rencontres étrangers cachent une flagrante absence d'activité intellectuelle. Le théâtre est le plus souvent vide. La ville dépasse à présent le million d'habitants. Le nombre des librairies, des cinémas et des bibliothèques n'est pas beaucoup plus grand que quand la ville comptait moins de deux cents mille âmes au lendemain de l'indépendance. Le plus grave c'est que Marrakech vit du seul tourisme. Quant à l'artisanat, il subit un véritable assassinat. Tous les travaux manuels productifs sont dévalorisés. Dans des ruelles de la médina, les touristes sont littéralement obligés d'acheter.
Bref, Marrakech partage les crises, les problèmes du monde entier. Sa grande crise c'est la dichotomie entre la construction de ses femmes et de ses hommes d'un coté et la construction de ses murs, de ses chaussées et de ses trottoirs, de l'autre ! Comme dans le reste du Maroc, l'hypocrisie et la corruption des nationalistes ont laissé de profondes cicatrices dans notre société: Marrakech, tout comme Fès, a été longtemps dirigée par le parti de l'indépendance. Le Maire "nationaliste" a posé la pierre d'une démocratie terriblement corrompue. Devenu multimilliardaire, il rendit l'âme à coté d'une bouteille. Après les "nationalistes", la ville essaya les islamistes. Kif kif ! La faute est d'abord et avant tout celle de la population passablement droguée incapable de produire une élite locale light
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