vendredi 7 décembre 2018

Désir d'argent: Besoin et désir d'Akhanouche à A. Seddiki

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(Très malade, physiquement, économiquement, idéologiquement et moralement, je vous présente ce post que j'ai écrit il y a quelques jours... J'en suis à vouloir mourir pour ne pas faire la guerre à ceux qui m'ont ruiné et à leur tête notre sacré Makhzen !)
Le lévrier berbère, ci-dessus, s'appelle sloughi, il est champion de la course ! Même s'il a surtout des muscles et peu de cerveau, c'est un grand ami de l'homme qui adore courir derrière les lapins. Ces lapins qui vont jusqu'en Laponie en passant par le Zimbabwé et la Tanzanie. Mais, malheur, ce genre de sloughi se dissout dans différentes monnaies... Par exemple, en courant sur les plaines arabisées, il oublie ses origines amazighes, ses sœurs et ses frères devenus des objets bons pour un musée...

Je venais juste de voir l'article ci-dessous de mon ami docteur Abdeslam Seddiki, ex ministre marocain de l'emploi et des affaires sociales, lorsque je croise sur l'autoroute un beau 4X4 où j'ai aperçu Aziz Akhanouche, originaire de ma montagne, actuel ministre de l'agriculture et des pêches et l'un des hommes les plus riches d'Afrique puisqu'il aurait gagné en 2017 plus de 700 000 euros (750 millions de nos centimes) par jour ! Ce qui lui a fait près du quart du milliard d'euros en une année ! Et notre richissime Aziz  avait les yeux sur son petit écran ! Il travaillait non stop ! Il court sur terre, sur mer et dans les airs, non stop !

Quel est donc cet obscur besoin et cet étrange désir qui font de cet Amazigh un super sloughi, un boraq, du capitalisme national ? Quelle est cette mouche de Jupiter qui pique ce genre de dirigeant de groupe ? Quelle potion magique ces clients du Makhzen boivent-ils ? Je suis en train de méditer cette sloughisation d'un jeune bien élevé qui devient un F16 de ce même capitalisme sans esprit et sans âme. Le capitalisme sauvage au parfum islamique. Ce monstre satanique qui nikahe halal tout le monde, riches et pauvres ! Avouons, cependant, que sans cette sloughitisation nous serions dans de beaux draps. Prions donc pour "Que Dieu garde nos sloughis capitalistes !" et pour que "Dieu nous préserve de la triste SCIE (Société de Consommation Individualiste et Égoïste)" 


La dynamique
Par : Abdeslam Seddiki
« Rien n’est statique, tout se transforme et évolue », c’est l’une des lois fondamentales de l’évolution historique et sociale expliquant le caractère inéluctable du changement. La dynamique est une caractéristique de tous les phénomènes. Ainsi en est-il de la notion du « besoin » dont le contenu évolue en fonction d’un certain nombre de paramètres. 

Il faut au préalable lever une confusion en distinguant les deux notions : besoin et désir. Alors que le premier (besoin) a un contenu objectif, historiquement, socialement et culturellement déterminé, le second (désir) a un contenu subjectif, déterminé d’une façon individuelle et spontanée. Par conséquent, autant le besoin est limité et donc mesurable, autant le désir est illimité et non mesurable. Plus concrètement, c’est le niveau de développement d’un pays qui détermine la nature des besoins et nous permet de distinguer entre besoins de base ou fondamentaux, populaires diraient certains, qui peuvent être satisfaits dans l’immédiat ou à brève échéance et les besoins « superflus » ou secondaires auxquels seule une minorité de la population peut accéder. C’est en quelque sorte la pyramide des besoins de Maslow. 

Quand on dit que le besoin est historique, cela signifie que ce qui est secondaire aujourd’hui deviendra essentiel et vital à l’avenir. Exemple ? Le thé a été au Maroc, avant de devenir une consommation courante et populaire, pendant des siècles une consommation élitiste et de circonstance!! Car le système économique est une machine à produire des biens et à générer des besoins en conséquence. Sachant que tout ce qui est produit n’obéit pas forcément à la nécessité de satisfaire les besoins sociaux du moins dans le système capitaliste. Chaque mode de production a sa logique. Le capitalisme produit plus pour le marché, afin de réaliser des profits, que pour satisfaire une demande préalable (un besoin) socialement exprimée, conformément à la théorie des débouchés de J.B. Say selon laquelle « chaque offre crée sa propre demande ».

L’une des contradictions du système capitaliste, et non des moindres, réside justement dans son incapacité à satisfaire les besoins qu’il a lui-même créés. Et ceci en raison de la contradiction principale entre la socialisation dans le procès du travail et la privatisation de ses résultats. Tout se passe, en effet, comme si le détenteur des moyens de production dépossédait l’ouvrier des résultats de son travail. C’est ce qui explique l’exploitation du travail par le capital. Cette situation est considérée, néanmoins, comme un progrès social considérable par rapport aux modes de production précapitalistes fondés sur l’esclavagisme et l’asservissement de la population. 
L’exploitation ne disparaît pas définitivement avec l’instauration d’un « salaire juste » et de conditions de travail meilleures, cela aboutit tout simplement à une humanisation du capitalisme. Mais c’est déjà mieux qu’un capitalisme primaire basé sur l’exploitation sauvage et l’annihilation des droits sociaux comme cela a existé dans les sociétés occidentales durant la phase de l’accumulation primitive et existe encore dans les capitalismes périphériques du « Tires Monde ».
 
Au Maroc, les besoins sociaux de base sont bien identifiés dans la Constitution de 2011 et sont relevés au rang de droits humains. L’article 31 stipule : « L’Etat, les établissements publics et les collectivités territoriales œuvrent à la mobilisation de tous les moyens à disposition pour faciliter l’égal accès des citoyennes et des citoyens aux conditions leur permettant de jouir des droits :

- aux soins de santé, 
- à la protection sociale, à la couverture médicale et à la solidarité mutualiste ou organisée par l’Etat, 
- à une éducation moderne, accessible et de qualité, 
- à l’éducation sur l’attachement à l’identité marocaine et aux constantes nationales immuables 
- à la formation professionnelle et à l’éducation physique et artistique, 
- à un logement décent, 
-au travail et à l’appui des pouvoirs publics en matière de recherche d’emploi ou d’auto-emploi, 
-à l’accès aux fonctions publiques selon le mérite, 
- à l’accès à l’eau et à un environnement sain, 
-au développement durable ».

Ce faisant, on estime que ces droits (besoins) sont susceptibles d’être globalement respectés et satisfaits à partir des moyens dont dispose le pays et du rapport des forces en vigueur. D’où la nécessité d’un nouveau modèle de développement susceptible de donner un contenu concret à ce compromis historique. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agira d’une entente ad vitam aeternam. Certes, les compromis sont appelés à durer mais rien n’empêche de les actualiser et, le cas échéant, de les modifier. D’autres temps, d’autres mœurs, d’autres exigences, de nouveaux besoins. Ainsi va la vie : une dynamique sans fin…
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Avec tous les besoins possibles comblés et tous les désirs imaginables satisfaits un cheval ne peut devenir Pégase (Boraq), sauf si, avant de monter dessus, vous alliez acheter un whisky de qualité chez Victoria Drink Store et que vous buviez au moins les 3/4 de ce whisky (ou de cette vodka ou d'un autre alcool fort ) !... Car chez l'humanité intelligente, l'alcool est l'un des carburants pour un dynamisme positif. Il va de soi qu'il faut pas en abuser ! L'alcool a été découvert par l'Homme bien avant l'argent ! Et un peu de ce breuvage est 100% halal ! dixit feu Med Talibi, le grand savant tunisien !
L’image contient peut-être : une personne ou plus et plein air
Partout le besoin et le désir font bouger et 
partout ils forment des pièges pour l'humain.

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