lundi 16 avril 2012

LE FISC ÉTRANGLEUR

Hier soir, j'étais chez un couple d'amis français, ils se sont plaint de l'augmentation des impôts qu'ils doivent payer pour leur appartement à Agadir. Plus de dix mille Dirhams en impôts locaux et municipaux.
Ce matin j'étais chez un ami patron d'une société qui emploie 78 ouvriers et qui règle rien qu'à la CNSS ( la sécu. marocaine) une moyenne mensuelle de soixante mille Dirhams. Il souffre de ce qu'il qualifie d'injuste pression fiscale accouplée à des comportements inadmissibles des travailleurs.
J'ai assisté à un incident provoqué par un ouvrier malhonnête... Celui-ci, bien qu'il touchait cinq mille Dirhams par mois, c'est-à-dire plus du double du SMIG, a organisé un vol de matériel en bonne et due  forme.
Pour s'en sortir, le pauvre patron est obligé d'être présent dans son entreprise plus de dix heures par jour. Et le fisc ne lui fait pas de cadeau. Bien au contraire, il ne fait qu'aggraver progressivement la pression. Dernier tour de cet appareil ramasseur de fric et  normalement au service du développement : l'entreprise est tenue en cette année de disgrâce deux mille douze de verser à la nouvelle Caisse Nationale de Solidarité un et demi pour cent du chiffre d'affaire soit pour cette PME : un minimum de plus de 750 000 DH ! ...Soit 65 000 DH/ MOIS... Soit le double du loyer actuel que paie l'entreprise.
En effet une caisse de solidarité, c'est bien en soi. Mais gare aux  multiples conséquences négatives que cela risque d'avoir. Par exemple, cela va doubler l'IS, par exemple cela va aggraver l'assistanat chez des couches de la population, par exemple cela donnera une cagnotte supplémentaire à une administration  makhzanienne qui a montré depuis des décennies son incapacité à gérer avec honnêteté toute caisse locale ou nationale de solidarité ou de festivités, ou d'équipement, ...
  

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