Ce dimanche matin, je me suis réveillé d'un cauchemar: originaire des Idaou Gnidif, j'ai rêvé être un chimpanzé, d'autant plus que Darwin a peut être raison même du point de vue religieux puisqu'il n'est pas dit dans le coran , ni dans les autres livres saints que le premier homme n'était pas un primate. D'ailleurs les Marocains sahraouis nomades disent que nous sommes des singes... Mais au fait les singes ne sont pas absolument inférieurs à nous autres les humains. Ils ne détruisent pas la nature et aucun d'entre eux n'est un capitaliste individualiste et égoiste...
Il y a 80 ans, la tribu des Idaou Gnidif comptait moins de 3 500 personnes... Un jour, avant la seconde guerre mondiale, les Français, tel Zoro, sont arrivés... Et pour montrer ce dont ils étaient capables ils procédèrent à un bombardement nazie aérien du souk hébdomadaire de la tribu, à 1 500 mètres de la kasbah de Tizorgane sur la photo ci-dessus... Des centaines de gens et des dizaines d'ânes et de mulets ont été déchiquetés par ces gros oiseaux du ciel... Illico presto, les sidis et les moulay des Idaou Gnidif courbèrent l'échine aux officiers de la Légion qui remontèrent à cheval, la vallée...
Et comme les Français répétaient à qui voulait bien les entendre, qu'ils ne voulaient que faire du bien: pacifier et civiliser le bled, les sidis et les moulays apprivoisés firent comme les nouveaux maîtres: ils quittèrent leur pays pour aller faire du bien ailleurs. Ce fut l'émigration vers les éldorados du nord...
Parmi ces nombreux jeunes de la tribu, il y avait un jeune homme dont on se moquait à cause de sa petite taille... Il alla, en compagnie d'autres jeunes, s'installer à Meknès où il montra vite qu'on peut être petit de taille et avoir beaucoup de flousse, qu'on peut s'appeler "Messaoud comme un nègre" et devenir un vrai moulay.
Parralèlement, en effet, à cette aventure, les gens du bled, tels de vrais singes, se mirent à recopier à la lettre la civilisation capitaliste française. D'abord, ils travaillèrent dans les épiceries, ensuite ils en ouvrirent partout...
Une dizaine d'années après l'indépendance de 1956, le petit "moulay Messaoud" est devenu, tout seul, l'un des rares milliardaires du royaume... Et comme l'accumulation du capital est illimité, il se lance, avec le soutien du Makhzen corrompu jusqu'à l'os, dans une course existentielle au profit.Lorsqu'il a acheté Chimicolor, il a refusé, comme d'habitude, d'associer des proches parents et à plus forte raison des gens de son douar. Son fils qui profitait des voies de la richesse ouvertes par le père, devenait PDG de Chimicolor... Ce fils a donné la première giffle au petit Messaoud à qui on apportait un beau tabouret pour qu'il monte dessus afin de giffler un de ses employés. La giffle du fils: il a pris plus de deux milliards de Chimicolor et parti émigrer aux USA...
Quelques années après, un autre fils de Messaoud, PDG d'une grande société à Ait Melloul (Agadir) a été arrêté en flagrant délit d'exportaion de la drogue cachée dans du carrelage. Il a été condamné à dix ans de prison ferme...
Dans une cérémonie d'un autre riche individu de la tribu, je me suis trouvé à côté du Hadj Moulay Messaoud. C'était un pauvre et pitoyable individu qui ne va laisser dans ce monde, rien de bien que sa fille médecin... Adieu l'immense palais de Meknès, adieu les immenses villas d'El Jadida et d'ailleurs...
Le caractère individualiste et égoiste du capitalisme de ce moulay se manifeste, par exemple, dans la pauvreté de ses cousins réduitsà la carte Ramed pour se soigner. Des cousins auxquels il a toujours refusé toute forme d'association... Car il est plus facile de s'enrichir tout seul, de ne penser qu'à remplir ses poches et de donner l'aumône aux proches... L'individualisme sous-développé.
Admettons que si c'était l'Allemagne qui avait occupé ce bled, le capitalisme y aurait été moins individualiste et moins égoiste puisque les sociétés y essayent d'être vraiment des sociétés ouvertes au plus grand nombre jusqu'aux employés et non des voies d'enrichissement individuel jalousement gardées...
A présent, les rapaces frères de lait du Makhzen, commencent déjà à se disputer les propriétés de ce vieux moulay pour recommencer autrement cette comédie de la concentration des richesses entre les mains d'une poignée d'individus...
Il y a cinq ans je félicitai celui qui allait devenir l'un des quatre Marocains les plus riches: Anasse Sefrioui car il a ouvert Addoha d'abord à tous les Sefrioui... Une exception qui justifie la règle du capitalisme individualiste et égoiste...
EN ATTENDANT QUE LA CERVELLE DES CH'LIHATES SOIT FORMATEE DISONS LEUR SEULEMENT QUE C'EST LA CHUTE QUI EST LA PLUS DURE !
Il y a 80 ans, la tribu des Idaou Gnidif comptait moins de 3 500 personnes... Un jour, avant la seconde guerre mondiale, les Français, tel Zoro, sont arrivés... Et pour montrer ce dont ils étaient capables ils procédèrent à un bombardement nazie aérien du souk hébdomadaire de la tribu, à 1 500 mètres de la kasbah de Tizorgane sur la photo ci-dessus... Des centaines de gens et des dizaines d'ânes et de mulets ont été déchiquetés par ces gros oiseaux du ciel... Illico presto, les sidis et les moulay des Idaou Gnidif courbèrent l'échine aux officiers de la Légion qui remontèrent à cheval, la vallée...
Et comme les Français répétaient à qui voulait bien les entendre, qu'ils ne voulaient que faire du bien: pacifier et civiliser le bled, les sidis et les moulays apprivoisés firent comme les nouveaux maîtres: ils quittèrent leur pays pour aller faire du bien ailleurs. Ce fut l'émigration vers les éldorados du nord...
Parmi ces nombreux jeunes de la tribu, il y avait un jeune homme dont on se moquait à cause de sa petite taille... Il alla, en compagnie d'autres jeunes, s'installer à Meknès où il montra vite qu'on peut être petit de taille et avoir beaucoup de flousse, qu'on peut s'appeler "Messaoud comme un nègre" et devenir un vrai moulay.
Parralèlement, en effet, à cette aventure, les gens du bled, tels de vrais singes, se mirent à recopier à la lettre la civilisation capitaliste française. D'abord, ils travaillèrent dans les épiceries, ensuite ils en ouvrirent partout...
Une dizaine d'années après l'indépendance de 1956, le petit "moulay Messaoud" est devenu, tout seul, l'un des rares milliardaires du royaume... Et comme l'accumulation du capital est illimité, il se lance, avec le soutien du Makhzen corrompu jusqu'à l'os, dans une course existentielle au profit.Lorsqu'il a acheté Chimicolor, il a refusé, comme d'habitude, d'associer des proches parents et à plus forte raison des gens de son douar. Son fils qui profitait des voies de la richesse ouvertes par le père, devenait PDG de Chimicolor... Ce fils a donné la première giffle au petit Messaoud à qui on apportait un beau tabouret pour qu'il monte dessus afin de giffler un de ses employés. La giffle du fils: il a pris plus de deux milliards de Chimicolor et parti émigrer aux USA...
Quelques années après, un autre fils de Messaoud, PDG d'une grande société à Ait Melloul (Agadir) a été arrêté en flagrant délit d'exportaion de la drogue cachée dans du carrelage. Il a été condamné à dix ans de prison ferme...
Dans une cérémonie d'un autre riche individu de la tribu, je me suis trouvé à côté du Hadj Moulay Messaoud. C'était un pauvre et pitoyable individu qui ne va laisser dans ce monde, rien de bien que sa fille médecin... Adieu l'immense palais de Meknès, adieu les immenses villas d'El Jadida et d'ailleurs...
Le caractère individualiste et égoiste du capitalisme de ce moulay se manifeste, par exemple, dans la pauvreté de ses cousins réduitsà la carte Ramed pour se soigner. Des cousins auxquels il a toujours refusé toute forme d'association... Car il est plus facile de s'enrichir tout seul, de ne penser qu'à remplir ses poches et de donner l'aumône aux proches... L'individualisme sous-développé.
Admettons que si c'était l'Allemagne qui avait occupé ce bled, le capitalisme y aurait été moins individualiste et moins égoiste puisque les sociétés y essayent d'être vraiment des sociétés ouvertes au plus grand nombre jusqu'aux employés et non des voies d'enrichissement individuel jalousement gardées...
A présent, les rapaces frères de lait du Makhzen, commencent déjà à se disputer les propriétés de ce vieux moulay pour recommencer autrement cette comédie de la concentration des richesses entre les mains d'une poignée d'individus...
Il y a cinq ans je félicitai celui qui allait devenir l'un des quatre Marocains les plus riches: Anasse Sefrioui car il a ouvert Addoha d'abord à tous les Sefrioui... Une exception qui justifie la règle du capitalisme individualiste et égoiste...
EN ATTENDANT QUE LA CERVELLE DES CH'LIHATES SOIT FORMATEE DISONS LEUR SEULEMENT QUE C'EST LA CHUTE QUI EST LA PLUS DURE !
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